La Grèce suit de près les développements dans le pays voisin de l’Ancienne République Υougoslave de Macédoine, mais en gardant une distance appropriée vis-à-vis de ce processus. Elle maintient par ailleurs son fort engagement à l’égard de l’accord de Prespès.
Le résultat du référendum en Ancienne République Υougoslave de Macédoine qui est à caractère consultatif sans faire partie des conditions contraignantes de l’accord de Prespès, est contradictoire. Le « oui » l’a emporté nettement mais sans un taux de participation correspondant. Une grande partie de la société du pays voisin a soutenu l’accord. Toutefois, une partie importante de celle-ci a fait preuve de scepticisme. La Grèce respecte les choix des citoyens de l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine.
Le ministère des Affaires étrangères de la Grèce pense en général que le climat de nationalisme et de méfiance, les fausses nouvelles qui étaient diffusées chaque jour ainsi que le fanatisme rampant, ne permettent malheureusement pas de faire une évaluation sereine des grands avantages de l’accord et constituent un obstacle à la compréhension mutuelle entre les peuples et au développement de leur coopération.
Le nationalisme manifesté de manière extrême et agressive dans notre région, le manque de responsabilité à l’égard de l’avenir de la région, l’enfermement dans des stéréotypes d’irrédentisme, alors que l’histoire devrait être une école et pas une prison, n’offrent pas des perspectives à la région.
Il est donc de plus en plus nécessaire d’établir dans la région une coopération axée sur l’égalité, de faire dominer la culture du dialogue démocratique, de l’entente et des compromis équitables. Les objections à l’accord de Prespès se sont avérées erronées et sans fondement.
Lors des prochains pas à entreprendre toutes les parties doivent faire preuve de retenue, en vue de préserver l’élan positif de l’Accord de Prespès.
Septembre 30, 2018