Monsieur le Président de la République,
Votre Sainteté,
Votre Béatitude,
Monsieur le Président du Conseil européen,
Monsieur le Président de la Commission européenne,
Mesdames et Messieurs les Vice-présidents et membres de la Commission européenne
Mesdames et Messieurs les ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les députés et eurodéputés,
Mesdames et messieurs,
La Grèce assume au cours de ce semestre, pour la cinquième fois, la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Il est du devoir institutionnel de chaque Etat membre d’exercer la présidence. La présidence constitue une occasion pour la Grèce, qui plus est après cette douloureuse expérience de la crise vécue par le peuple grec et le débat international souvent injuste à l’égard de la Grèce et des Grecs, de faire valoir son vrai visage, celui d’un pays membre de l’Union européenne et de la zone euro qui est sur le même pied d’égalité du point de vue institutionnel que les autres Etats membres.
La Grèce, en tant que présidence, procèdera dans un esprit absolument européen, dans le cadre institutionnel de l’Union, tout en cherchant à atteindre les consensus les plus élargis possibles, en vue de promouvoir l’agenda du Conseil en coopération étroite avec le Parlement européen et la Commission.
La Présidence hellénique, grâce à l’expérience en la matière dont nous disposons en tant que pays, est organisée de manière sobre et pratique, son objectif étant de se pencher sur des questions de fond.
La Grèce est pleinement consciente de son rôle et des limites de la présidence tournante du Conseil et elle coopérera étroitement avec les représentations permanentes du Conseil européen, du Conseil des Affaires étrangères et de l’Eurogroupe. La présidence hellénique a toutefois le devoir de signaler qu’elle est une présidence du Sud européen, une présidence méditerranéenne, une présidence exercée par un pays membre de l’UE moyen du point de vue démographique.
La Présidence hellénique est européenne, à savoir elle est consacrée aux priorités européennes majeures. Toutefois, ce semestre, au niveau national, met en valeur notre priorité de premier plan qui est la transition vers la sortie définitive de la crise et du mémorandum et le retour à la « normalité » d’un pays membre de l’Union et de la zone euro qui est stable du point de vue budgétaire, sûr du point de vue financier, compétitif du point de vue de la croissance, un pays caractérisé par la cohésion sociale, doté d’institutions démocratiques puissantes et animé d’un sentiment de fierté nationale élevé.
Ce semestre est condensé du point de vue du temps parlementaire puisque au cours de cette même période expirera le mandat du Parlement européen avec lequel nous coopérerons intensivement les quatre premiers mois. Toutefois, ce semestre sera particulièrement dense du point de vue politique car c’est le semestre des élections européennes et du grand débat paneuropéen sur l’avenir de l’Europe. Dans la mesure où cette discussion sera alimentée par les initiatives du Conseil, la Présidence hellénique est prête à y contribuer en présentant des idées et en faisant part de ses douloureuses expériences de la crise, une crise que l’Europe des valeurs auxquels nous croyons ne doit jamais permettre de se reproduire ou de se répéter. Et ces valeurs sont, l’Europe de la démocratie, de la culture, de la cohésion sociale, de la croissance et de l’emploi.
Dans ce contexte, les priorités politiques fondamentales de la Présidence hellénique sont les priorités des citoyens et des peuples de l’Union :
- La croissance, l’emploi et la sauvegarde de la dimension sociale de l’Europe, la question majeure étant la lutte contre le chômage des jeunes.
- L’intégration des institutions de la gouvernance économique de l’Union européenne et de la zone euro notamment à travers une union bancaire qui lève les inégalités intérieures et garantit les dépôts, tout en offrant aux entreprises des opportunités d’accès égales à des sources de financement.
- La protection des frontières européennes et la gestion des flux migratoires, qui constitue d’une part une priorité humanitaire majeure et d’autre part une question de sécurité cruciale pour l’ensemble de l’Europe et non seulement pour les pays situés aux frontières extérieures de l’Union, les pays côtiers et notamment méditerranéens, comme la Grèce.
Pour notre Présidence, nous considérons opportun d’avoir une quatrième priorité horizontale, celle de la politique maritime intégrée qui porte sur ladite croissance bleue, la pêche, l’énergie, l’environnement, le tourisme, l’exploitation des zones maritimes, conformément au droit international de la mer.
Le logo de la Présidence hellénique renvoie tant à la mer et à la navigation qu’au défi historique permanent de l’intégration européenne qui est notre quête commune et que nous souhaitons voir devenir notre conquête commune.
Je vous remercie.
January 8, 2014