M. D. DROUTSAS :
Mesdames et messieurs les députés,
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Chers collègues,
Demain, les manifestations organisées à l’occasion du 190e anniversaire depuis le début de la Guerre d’indépendance grecque atteindront leur point culminant. Notre ministère, le ministère des Affaires étrangères participe à ces manifestations à travers l’organisation d’une exposition de documents et d’œuvres d’art historiques qui datent de cette époque. Le Service des archives diplomatiques et historiques a organisé cette exposition et je voudrais à cette occasion remercier Mme Tomai et tous ses collaborateurs ainsi que ceux qui ont contribué à cette exposition. C’est un grand plaisir doublé d’un grand honneur d’inaugurer cette exposition.
Ce n’est pas la premiere fois que nous nous rencontrons avec la plupart d’entre vous a une occasion telle que celle d’aujourd’hui. Et ce n’est pas la premiere fois que notre ministere ouvre ses portes au public en vue d’accueillir une exposition concernant un anniversaire important de l’histoire grecque. A titre indicatif, je vous rappelle l’exposition organisee pour celebrer les 2500 ans depuis la bataille de Marathon ou l’exposition de photos datant de l’epoque de la liberation de la Grece et la fin de la Seconde guerre mondiale. Notre ambition est de faire de ces manifestations une institution. Pourquoi ? Je pourrais vous exposer un nombre infini d’arguments militant en faveur de cela, mais je me contenterai a un seul :
Nous voulons que le ministère des Affaires étrangères soit ouvert à la société car le fonctionnement quotidien du ministère constitue une contribution soutenue à la société, même si cela n’est pas toujours évident. Et cette contribution porte sur tous les aspects de nos activités, de l’exercice d’une politique étrangère responsable qui sauvegarde les intérêts de notre pays partout dans le monde et toujours, jusqu’à la fourniture des services consulaires et d’assistance à tous nos concitoyens qui en ont besoin. Et, les dernières semaines, le ministère des Affaires étrangères a été appelé à gérer des situations difficiles. En Egypte, en Libye, au Japon, les hauts fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères ont été appelés à aider nos concitoyens et leurs proches en faisant preuve de professionnalisme et de sensibilité. Et, à cette occasion, permettez-moi de leur transmettre mes félicitations et remerciements les plus chaleureux.
La révolution de 1821 a été un événement d’une importance capitale pour l’évolution de notre pays avec également des implications au niveau international à cette époque. Elle a secoué les régimes conservateurs qui ont opprimé les peuples de l’Europe continentale, elle a ému les esprits progressistes dans le monde entier et a insufflé l’idéal de la liberté aux autres peuples des Balkans. C’est dans cet environnement international que les Grecs, qui n’avaient pas encore de pays reconnu, ni d’institutions établies, ont été appelés à gérer les affaires internationales de la nation révoltée. A leurs côtés et aux côtés des combattants révoltés se sont tenu les Philhellènes, mais aussi les Grecs de la Diaspora. Tous ensembles, ils ont livré leur propre bataille afin de promouvoir les droits des Grecs révoltés, d’influencer les centres de décision étrangers et de créer des alliances internationales. Et à ce moment crucial, leur œuvre s’est avérée salutaire pour l’avenir de la révolution.
Aujourd’hui, l'environnement international pour la Grèce n’est naturellement pas le même et il ne serait sans doute pas juste de faire des comparaisons avec les sacrifices de nos ancêtres à cette époque. Toutefois, notre attachement à la patrie, permettez-moi de le dire, demeure sincère et fervent et les cadres du ministère des Affaires étrangères le savent bien et exécutent leur mission avec conscience au sein de toutes autorités diplomatiques et consulaires du monde entier.
A eux tous, à leurs familles et à toutes les personnes ici présentes je souhaite une joyeuse fête nationale.
March 23, 2011