« Un grand nombre de décisions qui façonnent notre vie quotidienne sont prises en Europe. Ainsi, dans ce débat sur le type d'Europe dans laquelle nous voulons vivre, nous ne pouvons être ni indifférents ni passifs. Au contraire, nous qui attendons plus d'une Europe plus forte devons, je pense, crier encore plus fort », a souligné le ministre délégué aux Affaires étrangères Miltiadis Varvitsiotis lors d'une manifestation organisée par Europe Direct ELIAMEP Attique, qui a eu lieu jeudi après-midi à la mairie de Haidari. Il s’est particulièrement référé à l'ouest d'Athènes, déclarant qu'il s'agit « d'une des zones urbaines qui devrait avoir une voix plus forte dans les affaires européennes ».
Le ministre délégué aux affaires étrangères a souligné que « nos perspectives sont vraiment liées à la réussite du projet européen », qui définit des aspects essentiels de la vie quotidienne, comme la lutte contre le Covid-19 et le soutien financier par le biais du programme européen Next Generation. « Ce que nous avons réalisé l'année dernière, je pense que nous devons l'examiner pour l'avenir et voir combien d'Europe nous voulons et dans quel sens nous voulons qu'elle aille. Pour nous, les dimensions que revêt le dialogue sont très importantes, des dimensions qui ont trait avant tout à l'approfondissement de l'UE elle-même sur les questions de politique étrangère et de défense ».
En ce qui concerne notamment les questions de défense européenne commune, M. Varvitsiotis s’est particulièrement référé à l'accord de défense entre la Grèce et la France, qui est « une grande arme de la politique étrangère grecque et un accord qui montre comment l'Europe doit avancer sur les questions de sécurité ». Si seulement la clause d'assistance mutuelle que nous avons signée avec les Français avait été aussi claire dans les traités européens précédents et notamment dans le traité de Lisbonne, nous n'aurions pas eu à conclure des accords bilatéraux. Mais il faudra certainement que nous parvenions à une politique étrangère et de défense commune et qu'il y ait une garantie de l'UE sur la question des menaces extérieures ».
Le ministre délégué aux Affaires étrangères a également évoqué la question migratoire et la nécessité d'une politique européenne commune en matière de migration et d'asile, en déclarant que « l'Europe ne peut pas fermer les yeux sur les problèmes humanitaires et les réfugiés, et d’un autre côté, elle ne peut pas devenir une zone de libre transit pour quiconque veut passer de n'importe quelle partie du monde, sans aucune garantie de sécurité ».
Enfin, M. Varvitsiotis a évoqué l'initiative pour l'adoption d'un niveau de vie minimum garanti, en précisant que la Grèce est l'un des pays à soutenir de telles initiatives.
October 7, 2021