Allocution du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias, à l’occasion de la « Journée de l’Amérique latine et des Caraïbes » (Athènes, 21.11.2022)

Allocution du ΜΑΕ, N. Dendias (Athènes, 21.11.2022)Excellences, Mesdames et Messieurs les ambassadeurs, Monsieur le Secrétaire général, distingués orateurs, chers amis,

J'ai le grand plaisir, après le Premier ministre, de vous accueillir à la « Journée de l'Amérique latine et des Caraïbes », qui est organisée par le ministère des Affaires étrangères.

Il s'agit d'une initiative qui a été lancée l'année dernière et que nous poursuivons cette année avec grand plaisir. Cette initiative témoigne de la forte volonté de la Grèce de renforcer encore ses relations amicales avec les pays de cette région.

Et la participation de vous tous à cet événement donne au ministère des Affaires étrangères une grande satisfaction. Cet événement et votre présence ici confirment les liens historiques de la Grèce avec les pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

Elle jette également les bases d'un approfondissement de la coopération politique qui, comme l'a dit le Premier ministre tout à l'heure, laisse beaucoup à désirer. Néanmoins, nous avons développé des liens d'amitié et de solidarité forts et durables. En effet, dans ce contexte, nous avons soumis une demande d’obtention du statut d'observateur au Système d' Intègration Centraméricain (SICA) et, très prochainement, notre ambassadeur à La Havane, M. Tsakiris, soumettra également une demande d'accréditation auprès de la CARICOM (Communauté des Caraïbes).

Nous pensons, Mesdames et Messieurs, que nos caractéristiques communes sont très nombreuses. Notre attachement à l'idée de liberté, nos luttes pour défendre les droits de l'homme, sont des traits communs.

Le profond désir de liberté a conduit les peuples de notre pays et d'Amérique latine aux luttes pour l'indépendance et, en fait, autour de la même période historique. Je dois dire qu'il y a peu de Grecs, voire aucun, qui ne connaissent pas le nom et, dans une large mesure, l'œuvre de Simon Bolivar.

En tout cas, sa figure est omniprésente dans la littérature grecque également. Mais nous avons quelque chose de plus qui nous unit. Je fais référence au dynamisme des organisations de la diaspora qui, grâce à l'échange régulier d'expériences, suppriment l'énorme distance géographique.

Cela nous est apparu très clairement après la visite du Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, M. Katsaniotis, dans les pays d'Amérique latine le mois dernier. Je ne peux qu'exprimer ma jalousie car je n'étais pas là avec lui.

Toutefois, bien que j'aie dû reporter une visite pour des raisons de force majeure, je prévois de me rendre dans la région dans un avenir très proche.

Parce que je crois que, outre les éléments historiques et psychologiques qui unissent nos peuples, notre convergence politique, diplomatique dans les forums internationaux est également évidente. Et elle peut être encore élargie parce qu'elle est fondée sur un large attachement au  droit international.

En outre, la Grèce, en tant que membre actif de l'Union européenne, reste attachée aux objectifs du développement durable. Dans le cadre des deux prochaines conférences « Notre Océan » en 2023 au Panama et en 2024 en Grèce, nous sommes déjà convenus avec mon homologue panaméenne de coordonner nos actions sur une question qui nous concerne tous : La protection de l'environnement, la protection de l'environnement marin.

Par ailleurs, ces dernières années, nous avons tous été témoins d'une série de catastrophes naturelles et nous subissons encore les effets de la pandémie. Une meilleure compréhension, une plus grande coopération sont les seuls moyens de mieux relever ces défis.

Et la Grèce, avec toutes ses forces, mais aussi avec les possibilités offertes par sa participation à l'Union européenne, se montre - et se montrera toujours - solidaire des pays d'Amérique latine, comme preuve de l'amitié qui nous unit.

En effet, nous approuvons et encourageons la volonté exprimée par l'Union européenne de devenir plus active en Amérique latine et dans les Caraïbes. En effet, l'invasion russe de l'Ukraine est un défi énorme, mais il ne faut pas le laisser absorber tout l'oxygène diplomatique de l'Union européenne.
Nous rechercherons donc une communication et une coopération toujours plus étroites dans le domaine politique, commercial,  économique et, bien sûr, dans ce qui nous unit - peut-être plus que toute autre chose - dans le domaine culturel.

Encore une fois, merci beaucoup.

November 21, 2022