Aujourd’hui s’achève l’un des semestres les plus intenses de ces quarante dernières années. Ces 180 jours ont coïncidé avec :
1. Le défi de la Présidence hellénique du Conseil de l’Union européenne
2. L’épreuve des élections municipales, régionales et européennes à l’issue desquelles le pays est sorti stable et doté d’une stratégie dictée par les besoins impérieux, les résistances et les messages de la société grecque.
3. Le retour de la Grèce sur les marchés internationaux des obligations d’Etat à des conditions particulièrement encourageantes.
4. La confirmation officielle de l’excédent primaire que nous avons atteint en 2013 et qui nous a permis de financer un premier dividende social destiné aux groupes sociaux les plus vulnérables.
5. La deuxième phase de la recapitalisation et de la restructuration du système bancaire grec avec une participation importante des capitaux privés étrangers afin que les banques soient focalisées sur leur principale mission : le soutien des entreprises, des emplois et des ménages.
6. D’importants changements qui permettent d’ouvrir les marchés dans l’intérêt des consommateurs, associés à des mesures visant à protéger les plus faibles, telles que les règlementations sur la protection de la résidence principale.
La liste des évolutions internes est très longue.
Tout comme la liste des crises internationales de ce semestre, de l’Ukraine à l’Iran, vis-à-vis desquelles la Grèce, en tant qu’Etat membre de l’Union européenne et de l’OTAN, devait se positionner sur la base de principes et en ayant l’esprit toujours tourné vers la garantie des priorités nationales.
C’est dans cet environnement que s’est déroulée la cinquième Présidence hellénique du Conseil de l’Union européenne, depuis notre adhésion à ce qui s’appelait alors les Communautés européennes.
Nous avons agi de manière organisée et coordonnée, avec rapidité et flexibilité, efficacité et sobriété, puisque nous avons dépensé tout juste 30% du budget de la Présidence en économisant ainsi 70%. La Présidence hellénique a coûté largement moins cher que toutes les présidences des autres Etats membres, qu’ils soient petits, moyens ou grands.
Du point de vue politique, nous avons fixé des priorités visibles, avec des objectifs clairs, en coopération étroite et digne - du point de vue institutionnel – avec les présidences permanentes du Conseil européen, de l’Eurogroupe et du Conseil Affaires étrangères, la Commission européenne, le Secrétariat du Conseil et bien entendu avec le Parlement européen : son président, la séance plénière, les commissions et les groupes interparlementaires.
La liste des réussites de la Présidence hellénique dans toutes les compositions du Conseil est impressionnante. Des procédures législatives ont enfin vu le jour, des procédures qui étaient en suspens depuis des années, des décisions politiques cruciales ont été prises et ces décisions marquent les priorités de la nouvelle Commission.
Les félicitations et les remerciements que nous avons pu entendre ne sont pas une pure formalité comme ceux que l’on a l’habitude d’entendre lors de chaque présidence tournante.
J’aimerais à mon tour remercier chaleureusement le Premier ministre pour sa coopération continue, qui s’est fait de manière automatique – si je puis m’exprimer ainsi.
Tous les membres du Conseil ministériel qui ont présidé différentes formations du Conseil sous la coordination du Conseil Affaires générales.
Mon collaborateur le plus proche pour ces questions, Dimitris Kourkoulas, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.
Akis Gerontopoulos, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, qui s’est vu assigner les missions lointaines, les Secrétaires généraux et tous les cadres du ministère des Affaires étrangères. Je tiens à citer l’ambassadeur, Mme Alexandra Papadopoulou, Directrice générale des Affaires européennes, l’ambassadeur Theodoros Sotiropoulos, Représentant permanent à l’Union européenne, l’ambassadeur Andreas Papastavrou, Représentant permanent adjoint et l’ambassadeur Dimitris Karamitsos – Tziras, chef du bureau de la Présidence.
Je remercie tous les cadres de l’administration publique grecque qui ont fait de leur mieux dans le cadre de cette présidence.
L’heure n’est pas venue de dresser un bilan détaillé, mais je citerais, à titre indicatif, les grands pas qui ont été faits vers la réalisation de l’Union bancaire, la nouvelle stratégie européenne maritime intégrée de sécurité, les orientations politiques de la politique d’immigration, la nouvelle PAC.
Dans le cadre de la politique extérieure et de la politique d’élargissement et de voisinage : le sommet de Thessalonique sur les Balkans occidentaux et le sommet d’Athènes avec les pays membres de la Ligue arable. La Grèce a entrepris des actions précises qui restent gravées dans la mémoire des autres pays, revalorisant ainsi sa position du point de vue politique dans toutes les régions présentant un intérêt particulier : les Balkans occidentaux, la Méditerranée, la Mer noire, le Moyen-Orient, l’Afrique du nord.
C’est d’ailleurs maintenant que commence la présidence hellénique de l’Organisation de la Coopération économique de la Mer noire dans un environnement international et régional particulièrement agité qui met davantage en relief les défis et opportunités économiques.
La Grèce se trouve à un pas de la sortie définitive de la crise et du retour à la normalité d’un pays membre de l’Union européenne et de la zone euro qui se trouve sur le même pied d’égalité que les autres membres.
Cet aspect normal et égal de la Grèce – en contradiction avec les stéréotypes injustes qui ont été alimentés par la crise – a été mis en avant par la Présidence hellénique de la meilleure façon qui soit. Préservons-donc cet acquis sans mesquineries internes. Nous le devons bien au peuple grec qui s’est sacrifié durement.
July 1, 2014