« Les mers qui nous unissent »
Demain, mercredi 6 septembre, j'aurai l'honneur d'accompagner la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, lors de sa visite officielle à Bucarest. Cette visite marque une nouvelle étape dans l'effort concerté de la Grèce pour renforcer systématiquement sa position et sa voix dans le grand voisinage de l'Europe du Sud-Est et dans le monde.
En effet, dans le cadre de cette visite, nous participerons au 8e sommet de l'initiative des trois mers, qui se tiendra dans la capitale roumaine, et nous annoncerons l'adhésion de la Grèce, en tant que membre à part entière, à cette initiative de coopération régionale.
Mais qu'est-ce que l'initiative des trois mers et pourquoi est-elle importante ? L'initiative des trois mers (Baltique, Adriatique, Mer Noire) est un forum de 12 pays de l'UE, géographiquement situés entre les mers Baltique, Noire et Adriatique, qui travaillent ensemble pour promouvoir des projets de connectivité dans les domaines de l'énergie, des transports et de la communication numérique. Il s'agit d'un effort pour combler les écarts de développement entre les économies fortes et moins puissantes de l'UE, avec un moyen d'améliorer l'infrastructure transfrontalière des pays participant à l'initiative. Les membres de l'initiative sont les suivants : L'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. L'Allemagne, les États-Unis et la Commission européenne participent également activement aux travaux en tant que partenaires. L’initiative des trois mers est informelle, sans traités ou autres textes contraignants pour les membres, ses règles sont politiques et ses objectifs sont décrits et reflétés dans les déclarations respectives des sommets.
La décision de la Grèce d'adhérer à l'initiative en tant que treizième État membre est pleinement conforme aux objectifs et aux priorités du gouvernement, dont les principales sont la sécurité énergétique et l'interconnectivité. Après la première participation de la Grèce, en tant que pays invité, au 6e sommet de Sofia en 2021, à l'invitation du président de la Bulgarie, Roumen Radev, la présidente de la République a affirmé, à juste titre, que cette initiative contribue de manière significative au développement économique de la région et à la consolidation des relations de bon voisinage, dans le respect du droit international et européen.
L'entrée de la Grèce donne un nouvel élan à l'initiative, en ajoutant une quatrième mer, la Méditerranée, puisque la mer Égée relie la mer Noire à la Méditerranée orientale, que le canal de Suez est situé au sud de la Crète et que la mer Ionienne est le prolongement méridional de la mer Adriatique. L'importance stratégique de notre pays et son rôle clé dans la région ne sauraient être plus clairs. Et comment l'aspect énergétique de l'initiative pourrait-il être encore plus pertinent ?
Avec la participation de la Grèce, le potentiel d'interconnexions, tant maritimes que terrestres, avec le potentiel de croissance offert par les ports et les terminaux GNL du pays, en particulier ceux du nord de la Grèce, est accru. L’Unité flottante de stockage et de regazéification d'Alexandroupolis, le SRU de Revithoussa et les pipelines d'interconnexion (Trans Adriatic Pipeline - TAP et Interconnecteur Grèce Bulgarie - IGB) sont des infrastructures vitales pour promouvoir la suffisance et la sécurité énergétiques dans la région élargie de l'Europe du Sud-Est, ainsi que la transition progressive vers des sources d'énergie alternatives ayant une empreinte carbone plus faible.
La Grèce est une fois de plus présente dans les initiatives qui promeuvent le développement économique et la coopération au niveau international et régional, confirmant son rôle de plaque tournante de l'interconnectivité et de pilier de la stabilité, de la croissance et de la prospérité en Europe du Sud.
September 5, 2023