Article du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis sur le 40e anniversaire du parcours commun Grèce-UE et l’Avenir de l’Europe paru sur le blog des think tanks Atlantic Council et Institut Montaigne

Hier, en cette journée marquant le Bicentenaire de la Révolution grecque, sur le blog de deux think tanks importants des Etats-Unis et de la France, Atlantic Council et Institut Montaigne respectivement, a paru un article du ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, sur le parcours commun de la Grèce et de l’UE et le rôle géopolitique contemporain de l’Europe.

Le principal message transmis par le ministre délégué aux Affaires étrangères est que l’entrée de la Grèce dans les Communautés européennes a marqué un nouveau chapitre dans leur histoire puisque les Européens ont commencé à se voir comme une entité géopolitique unique. « Aujourd’hui, quarante ans plus tard, alors que l’Union est en train de resserrer son partenariat avec les Etats-Unis et œuvre en faveur de son élargissement aux Balkans occidentaux, avec le soutien stratégique de la Grèce, l’heure est venue pour aspirer à une Union européenne cohérente et à caractère géopolitique », a-t-il ajouté.

Plus particulièrement, à l’occasion du 40e anniversaire de l’adhésion de la Grèce à l’Union européenne, M. Varvitsiotis qualifie cette dernière du plus important exploit politique de l’après-guerre du pays qui ne saurait pas être accompli sans la vision du leader grec charismatique, Konstantinos Karamanlis et le soutien enthousiaste du Président français, Giscard d’Estaing. Par ailleurs, il signale que la dimension politique et géopolitique importante que confère la présence grecque à la construction européenne n’est pas le fruit du hasard puisque les Grecs placent traditionnellement la démocratie au cœur de la réussite de toute entreprise politique et de la protection de leur souveraineté.   Dans ce même esprit, il indique que les Grecs pendant toutes ces années de ce parcours européen commun, et même en passant par de dures épreuves, ont rejeté l’euroscepticisme et ont opté pour « plus d’Europe », en plaidant pour l’approfondissement de l’intégration européenne.

S’agissant de la stratégie pour l’avenir de l’Europe, le ministre délégué aux Affaires étrangères signale que la Conférence sur son avenir qui commencera en mai, servira d’opportunité pour réaliser des progrès dans ce domaine. Il souligne également que ce dialogue à plusieurs niveaux de l’Union européenne avec la société, reflète l’héritage démocratique plus profond de l’Europe et peut donner une réponse globale à notre avenir commun. Et il ajoute que la Grèce est déterminée à participer activement à ce dialogue.

Dans ce sens, M. Varvitsiotis indique que la gestion de la pandémie a rendu plus claire la  nécessité d’une action coordonnée à l’égard aussi de tiers. « Il faut comprendre le rôle que l’Union européenne doit jouer à travers sa participation à la gouvernance internationale. L’autonomie stratégique est le principe fondamental sur lequel est axé le débat sur son avenir géopolitique », indique-t-il.

M. Varvitsiotis cite en exemple d’une action coordonnée de ce genre, l’attitude commune dont l’UE et la Grèce ont fait preuve lors de la crise à Evros en mars 2020 et l’instrumentalisation de la part de la Turquie des flux migratoires.

Il ajoute que « la résilience de l’Union dans la défense de la démocratie libérale, de l’intégrité territoriale ou de l’État de droit contribue à la sécurité de l’Europe et à la protection de ses valeurs fondamentales et de ses intérêts face aux puissances révisionnistes et aux ingérences étrangères. Nous demandons ce qui est réalisable dans la mesure du possible, au moment opportun, pour défendre les intérêts tant de la Grèce que de l’Europe à nos frontières extérieures ».

En outre, le ministre délégué aux affaires étrangères signale la nécessité d’adopter des politiques globales en Europe face aux défis imminents, en mettant l’accent sur la question migratoire et la protection des frontières, les menaces hybrides, la transformation numérique et le changement climatique. Plus particulièrement, il fait une référence à la percée politique que le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis est en train d’opérer, l’exemple le plus illustrant à cet égard étant le projet visant à mettre fin à la production d’électricité à base de lignite d’ici à 2028, ce qui constitue un modèle de transition « verte » en Europe.

Enfin, M. Varvitsiotis accorde une importance particulière à l’initiative coordonnée de l’Union européenne pour l’élaboration d’un plan commun de financement de la recherche et de l’approvisionnement en vaccins contre la Covid-19. Il souligne par ailleurs que la Grèce et le Premier ministre ont soutenu et participé avec détermination à ces efforts communs, en promouvant dans le même temps de manière active la relance du tourisme et des transports à travers l’établissement d’un certificat de vaccination européen commun.

Cliquer sur le lien suivant pour consulter l’article paru sur le blog de l’Atlantic Council :
https://www.atlanticcouncil.org/blogs/new-atlanticist/forty-years-after-how-greece-can-help-usher-in-tomorrows-europe/

Cliquer sur le lien suivant pour consulter l’article paru sur le blog de l’Institut Montaigne: https://www.institutmontaigne.org/blog/grece-40-ans-plus-tard-construire-leurope-de-demain

March 26, 2021