Un an après l'attaque terroriste du Hamas contre des civils innocents en Israël, le Moyen-Orient est au bord d'un conflit incontrôlable. La crise humanitaire à Gaza, le débordement des hostilités au Liban et dans la mer Rouge, l'attaque de missiles de l'Iran et le risque d'une conflagration dans la région élargie du Moyen-Orient ajoutent à l'incertitude et à l'inquiétude.
La Grèce a adopté une position de principe dès le premier instant. Nous avons condamné l'attaque terroriste du Hamas et soutenu le droit d'Israël à l'autodéfense, tout en respectant le droit humanitaire international, et nous avons appelé à la libération inconditionnelle des otages.
Nous avons insisté sur la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu durable, dans le but d'assurer un flux d'aide humanitaire sans entrave à Gaza et de mettre en place un plan de reconstruction. Nous avons évoqué l'urgence de donner une vision au peuple palestinien, avec la création d'un État palestinien dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La géographie, la position géostratégique de notre pays et les bonnes relations qu'il entretient traditionnellement avec les États de la région font de nous un pilier de stabilité. Assumant l'importante responsabilité qui en découle, nous avons intensifié nos contacts et nos actions diplomatiques. Nous nous sommes rendus en Israël et à Ramallah, nous avons eu des contacts systématiques avec les principaux acteurs de la région, l'Égypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite. Nous avons pris des initiatives au sein de l'Union européenne. Nous avons proposé la création d'un groupe de travail (taskforce) composé des ministres des Affaires étrangères de l'UE et des pays arabes, chargé d'assurer la médiation, de définir le cadre du processus de paix et de coordonner les efforts parallèles visant à mettre fin aux hostilités au Moyen-Orient. Nous avons également proposé d'apporter notre expertise pour renforcer les institutions démocratiques et améliorer l'efficacité et la transparence de la gouvernance de l'Autorité palestinienne. Grâce à notre politique étrangère proactive et à notre position cohérente, nous inspirons la crédibilité. Au cours de l'année écoulée, la Grèce a été invitée et était présente à toutes les conférences internationales sur le Moyen-Orient et la situation à Gaza.
Nous continuerons à le faire au cours de notre mandat de deux ans en tant que membre élu du Conseil de sécurité des Nations Unies. Je m'engage à ce que nous travaillions systématiquement à construire des ponts et à restaurer le véritable sens de la Charte des Nations Unies pour le règlement pacifique des différends et le non-recours à la force en toutes circonstances.
L'humanité ne peut se permettre de nouvelles divisions.
October 7, 2024