Les ministres des Affaires étrangères de Chypre, M. Ioannis Kassoulidis, de la Grèce, M. Nikos Kotzias et de la Palestine, M. Riad Malki, ont effectué leur première réunion tripartite aujourd’hui, mercredi 21 septembre 2016 à New York, en marge de la réunion de haut niveau de la 71e Assemblée générale de l’ONU.
Les trois ministres ont eu une discussion élargie sur des questions d’intérêt mutuel, comme les évolutions au Moyen-Orient et leurs répercussions dans la région élargie, le conflit israélo-palestinien, la question chypriote ainsi que des questions ayant trait à des domaines présentant des opportunités de coopération trilatérale future. Ils ont souligné les liens historiques étroits qui unissent leurs pays ainsi que leur détermination à renforcer ces relations au niveau bilatéral et multilatéral.
Ils ont réitéré l’engagement de leurs gouvernements en faveur de l’atteinte de solutions politiques mutuellement acceptables et inclusives, sur la base du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU et en faveur de la coopération commune pour la promotion de la paix et de la stabilité dans la région de la Méditerranée.
Ils ont souligné la nécessité impérieuse d’intensifier les efforts consentis par les forces modérées en vue de faire face aux défis régionaux, de lutter conjointement contre le terrorisme, l’extrémisme et l’incitation à la violence, de renforcer l’échange d’informations et de promouvoir la sécurité régionale, la stabilité permanente et la prospérité. Ils ont lancé un appel en vue d’instaurer une paix durable, globale et équitable au Moyen-Orient, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, des principes énoncés lors de la Conférence de Madrid, y compris le principe de l’échange de territoires contre la paix et de l’Initiative arabe pour la paix. Ils ont exprimé leur soutien en faveur d’une solution à deux Etats, qui sera basée sur les frontières du 4 juin 1967 et mènera à la création d’un Etat palestinien, souverain, d’un seul tenant, indépendant et viable, avec comme capitale Jérusalem – Est et qui coexistera dans des conditions de paix et de sécurité avec l’Etat d’Israël et ses voisins. Ils se sont dits vivement préoccupés par le fait que les tendances actuelles dans la région menacent l’atteinte d’une solution fondée sur l’existence de deux Etats, ont réitéré à cet égard que toutes les activités liées à l’implantation de colonies sont illégales conformément au droit international et ont souligné la nécessité de mettre en place des actions positives afin d’endiguer et d’inverser ces tendances. Tout en saluant les efforts consentis aujourd’hui, y compris ceux de la France, en vue de relancer le processus de paix, ils se sont mis d’accord sur le fait qu’une solution permanente au conflit israélo-palestinien, conformément au droit international, pourrait renforcer sensiblement la sécurité et la stabilité dans toute la région et au-delà.
Ils ont réitéré leur soutien sans faille aux négociations en cours en vue de parvenir à un règlement de la question chypriote qui permettra la réunification de l’île, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONI. Ils ont souligné le fait que la solution à la question chypriote doit prendre en compte les préoccupations et les attentes des Chypriotes eux-mêmes, sans conférer de droits d’intervention militaire et respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de Chypre.
Ils ont souligné que les accords de paix sous tous leurs aspects, y compris les dispositions relatives à la sécurité, doivent s’aligner avec la Charte des Nations Unies et les principes du droit international.
Convaincus des possibilités offertes par leur coopération tripartite, Chypre, la Palestine et la Grèce continueront d’œuvrer conjointement dans l’intérêt de leurs peuples et de la région élargie, afin de promouvoir efficacement leurs valeurs communes et leurs intérêts communs, y compris leur coopération dans des enceintes et organisations internationales ainsi que la mise en œuvre de projets, entre autres, dans le secteur du tourisme, de l’éducation, de la formation, de l’environnement, de la conservation et la gestion des ressources en eau, de l’énergie et de l’agriculture. Afin de continuer à examiner les possibilités de coopération dans ces domaines, il a été convenu de tenir prochainement une réunion des secrétaires généraux permanents des ministères des Affaires étrangères des trois parties.
September 22, 2016