Communiqué du ministère des Affaires étrangères concernant des questions portant sur la minorité musulmane de Thrace (08.12.2022)

La Turquie déforme une fois de plus la réalité en Thrace.

Il s'agit pour le moins d'un oxymoron pour un pays dont le bilan en matière de droits de l'homme est particulièrement médiocre d'accuser la Grèce de violer les droits de la minorité musulmane de Thrace.


La Grèce, une démocratie européenne moderne, suit une politique cohérente en matière de minorités, qui favorise le bien-être de la minorité.

D’une minorité, qui compte environ 120 000 membres, soit le même nombre qu'à l'époque de la signature du Traité de Lausanne, que la Turquie invoque systématiquement.

Il est surprenant que la Turquie invoque le Traité de Lausanne et parle de sa violation par la Grèce, alors qu'à Istanbul, Imbros et Ténédos, la minorité grecque compte moins de 3 000 âmes, tandis que lors de la signature du Traité, elle comptait environ 130 000 personnes.

Cette réalité a été récemment rappelée aussi par la déclaration de l'UE dans le cadre de la 77e Assemblée générale des Nations unies « sur les anciennes politiques discriminatoires de la Turquie, qui ont eu pour conséquence que la minorité grecque de Turquie est au bord de l'extinction ».

La déclaration parle d'elle-même.

Les chiffres aussi parlent d'eux-mêmes.

Et ils démontrent de la manière la plus frappante qui applique réellement le Traité de Lausanne et qui suit une politique des minorités respectueuse des droits de l'homme.

Nous espérons que cette vérité incontestable des chiffres servira de tremplin à la Turquie pour qu'elle réfléchisse enfin à ses responsabilités dans le domaine de la politique des minorités.

Nous demandons à la Turquie, au lieu de donner des leçons de droits de l'homme, de mettre de l'ordre dans ses propres affaires et de suivre des politiques qui donneront une nouvelle vie et un nouveau dynamisme à la minorité grecque sur place.

December 8, 2022