Le ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias a participé à la réunion ministérielle en ligne sur le thème de la sécurité des journalistes et la question de l’impunité (Ministerial Roundtable on the safety of journalists and the issue of impunity), dans le cadre de la conférence internationale sur la liberté de la presse (World Press Freedom Conference 2020), organisée par les Pays-Bas en coopération avec l’UNESCO.
Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères a souligné, tout d’abord, que l’indépendance des médias est un ingrédient nécessaire à des sociétés démocratiques résistantes. La violence et l’abus des mesures restrictives d’urgence à l’égard des journalistes alimentent un climat de peur qui limite la liberté d’expression et la circulation d’informations fiables. En association avec une culture d’impunité, l’intimidation mène souvent à une autocensure des employés des médias.
Le ministre a précisé que la crise sanitaire mondiale aggrave les faiblesses déjà existantes. Pour faire face à ces dangers, la Grèce accorde la priorité à la protection substantielle et la promotion de la liberté de la presse. Comme l’a souligné M. Dendias, la Grèce appartient au groupe des pays qui soumettent à l’Assemblée générale des Nations Unies une résolution sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité.
Le ministre des Affaires étrangères a ajouté que la Grèce aspire activement à la coopération avec des partenaires qui partagent la même façon de penser. Il a souligné, enfin, que l’action collective devra être axée sur la lutte efficace contre les violations de la liberté de la presse et la garantie des conditions de sécurité qui sont nécessaires afin que les journalistes puissent mener à bien leur œuvre en toute indépendance.
Dans ce contexte, il convient de retenir que conformément aux données de l’Organisation non gouvernementale, le Comité pour la protection des journalistes, 47 journalistes ont été emprisonnés en Turquie pendant l’année en cours seulement.
Dans le même temps, il est précisé que la liberté de la presse en Turquie est de plus en plus menacée, notamment en raison de l’interprétation arbitraire et restrictive de la législation, des pressions politiques, des licenciements, de la fermeture des médias, de l’imposition d’amendes et d’affaires judiciaires fréquentes au détriment des journalistes.
December 9, 2020