La région de responsabilité turque pour la prestation de services de recherche et de sauvetage qui a été arbitrairement définie par la nouvelle loi turque, tout comme celle qui a été définie par la loi turque de 1988 est illégale dans la mesure où elle recouvre des régions relevant de la souveraineté et de la juridiction grecques et par conséquent elle ne produit pas d’effets juridiques. En outre, elle n’est pas fondée sur des critères opérationnels et ne sert pas à assurer la sécurité de la vie humaine.
La région de responsabilité grecque qui a été définie dans les années 50’ en vertu d’accords régionaux dans le cadre de l’OACI et qui a été notifiée dès 1975 à l’Organisation maritime internationale compétente en la matière (OMI) coïncide avec la Région d’Information de Vol d’Athènes (FIR d’Athènes) et est conforme aux recommandations de l’OMI et de l’ICAO, telles que celles-ci sont contenues dans le Manuel international de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes (IAMSAR Manual). Force est de signaler que dans la pratique aussi la Grèce, par le biais du Centre conjoint de coordination des opérations de sauvetage (Joint Rescue Coordination Center - JRCC) au Pirée coordonne efficacement toutes les opérations de recherche et de sauvetage dans la région de sa responsabilité, en fournissant des services de sauvetage aux navires et aéronefs en danger.
Il ressort clairement que la Turquie par sa dernière action motivée par des critères purement politiques, n’hésite pas à semer la confusion, en mettant en danger des vies humaines.
Ce geste vient s’ajouter à la longue liste des actions arbitraires et des revendications illégales de la Turquie en Egée et en Méditerranée orientale, des revendications qui ont par ailleurs provoqué l’escalade des tensions sans précédent de ces derniers temps.
Les actions turques se heurteront de nouveau à la légalité internationale avec laquelle la Turquie doit enfin se réconcilier.
October 18, 2020