Conférence de presse conjointe de E. Vénizélos, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de A. Gurria, Secrétaire général de l’OCDE

Conférence de presse conjointe de E. Vénizélos, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de A. Gurria, Secrétaire général de l’OCDEE. VENIZELOS : Le Secrétaire général de l’OCDE, M. Angel Curria est un vrai ami de la Grèce et une personnalité internationale éminente car avant d’assumer ses fonctions actuelles, il a exercé les fonctions de ministre des Affaires étrangères et des Finances dans son pays, le Mexique.

Il a une profonde connaissance des problèmes de la zone euro, de la Grèce et fait tout ce qui est en son pouvoir pour nous aider à surmonter la crise et à rétablir la croissance économique. Nous avons une coopération continue. Son message d’aujourd’hui est que la dette de la Grèce est viable et que les possibilités de sa réduction sont beaucoup plus importantes que celles qui sont visibles à l’œil nu.

Il s’agit d’un message supplémentaire, précis et optimiste pour le peuple grec. Il s’agit d’une reconnaissance tangible des grands sacrifices et des grands efforts du peuple grec. Nous sommes en passe de sortir de la crise et dans la phase du changement. Nous devons continuer dans ce sens, tout en faisant preuve d’unité et de dynamisme.

A. GURRIA: Je suis tout à fait d’accord. C’est un grand plaisir pour moi de rencontrer le ministre des Affaires étrangères et le vice-premier ministre du gouvernement hellénique, M. Vénizélos. Nous sommes de bons amis et avons eu une discussion sincère et ouverte.

J’ai dit au ministre que je soumettrais aux ministres, Stournaras, Mitsotakis et Hatzidakis, trois rapports. Le premier est un rapport économique complet sur la Grèce, le deuxième est un rapport économique sur la compétitivité et le troisième un rapport sur les progrès réalisés qui sera soumis sous sa forme complète en janvier et portera sur l’administration publique et la facilitation des entreprises.

Par conséquent, nous sommes très actifs en Grèce. Nous coopérons avec la Grèce et nous œuvrons en faveur de cette dernière. Nous avons également soumis un rapport intégral sur l’éducation en Grèce, un rapport intégral sur des questions sociales ainsi qu’un rapport sur la modernisation de l’administration publique.
Nous sommes, bien entendu, ouverts aux suggestions du gouvernement grec. En outre, je viens d’avoir une excellente rencontre avec le Premier ministre aussi, dont l’objectif était d’examiner les priorités et la façon dont ces dernières pourraient accompagner le plus impressionnant programme d’adaptation budgétaire qui n’a jamais été mis en place : les comptes courants de la Grèce, qui enregistraient un déficit de 10%, se sont maintenant équilibrés. Il y a eu aussi un grand changement au niveau des comptes budgétaires qui ont été dans le rouge, comme vous le savez, et lesquels sont la source des problèmes en Grèce. Mais maintenant la situation a radicalement changé et il y a un excédent primaire.

Et le fait que vous ayez regagné votre compétitivité, qui avait été perdue il y a un bon nombre d’années, puisque les salaires étaient supérieurs à la productivité, alors que dans de nombreux autres pays la productivité était supérieure aux accords salariaux. Maintenant, ce problème a été résolu. Et un processus de convergence a été entamé lequel apporte des fruits. Et c’est pourquoi vos comptes courants seront bientôt équilibrés.

Mais il y a « une vie après la dette ». Il y a des problèmes à moyen et à long terme. Et nous œuvrons avec le gouvernement grec sur ces problèmes. Lorsque tous les problèmes à court terme, la dette et la Troïka et toutes les questions seront réglées, il y aura toujours des politiques publiques visant à améliorer la vie du peuple grec à l’avenir proche, à panser les plaies de cette douloureuse période et à créer des conditions en faveur de la compétitivité, de la prospérité du peuple grec dans les années à venir.
Je vous remercie.

November 27, 2013