A l'issue de leur rencontre à Moscou, N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères et S. Lavrov ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie ont tenu une conférence de presse conjointe.
S. LAVROV : Mesdames et messieurs, avec mon homologue grec nous avons eu une très bonne discussion et avons débattu dans un esprit sincère et constructif des questions relevant de notre agenda bilatéral. Le nouveau gouvernement grec n'a pas seulement confirmé la continuité dans nos relations, mais aussi notre volonté de développer ces relations à un rythme plus rapide. Nous sommes prêts à aller dans ce sens.
Nous avons signalé que les accords fondamentaux conclus lors de la récente communication téléphonique entre le Président russe, Vladimir Poutine et le Premier ministre de la République hellénique, Alexis Tsipras, nous avaient fourni des lignes directrices notamment en matière de questions commerciales et économiques. Vu les élections tenues en Grèce, nous sommes convenus de réajuster dans les plus brefs délais le Comité interministériel mixte, d'organiser une réunion de ses coprésidents et de préparer dans l'avenir proche et sans tarder, les réunions de la séance plénière.
Nous avons discuté de la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie, tout en tenant compte de l'intérêt manifesté par le gouvernement à l'égard des projets de construction d'un gazoduc partant de la Russie en direction de la Turquie et des frontières grecques. Nous pensons que ce projet a de très bonnes perspectives.
Nous avons mis l'accent sur l'approfondissement ultérieur de nos liens culturels et humanitaires. 2016 sera l'Année de la Grèce en Russie et l'Année de la Russie en Grèce. Nous sommes convenus de l'élaboration d'un riche programme de manifestations culturelles. Il existe d'ores et déjà un dispositif bilatéral chargé de la préparation de ces événements importants lesquels, j'en suis convaincu, viendront encore une fois souligner les relations traditionnelles d'amitié et de coopération entre nos peuples ainsi que leur proximité culturelle. Dans ce cadre, je voudrais signaler qu'en 2016 on fêtera un autre anniversaire important marquant les 1.000 ans de la présence du monachisme russe au Mont Athos. Des manifestations commémoratives sont également prévues. Avec nos amis grecs nous commémorons traditionnellement les héros et les victimes de la Seconde guerre mondiale. Les dirigeants grecs sont par tradition présents aux manifestations à Moscou consacrées à la commémoration du jour de la victoire. Nous espérons que les dirigeants grecs seront présents cette fois aussi et le Premier ministre de la Grèce, Alexis Tsipras participera aux manifestations organisées le 9 mai à la place rouge à Moscou.
Nous avons discuté des questions d'actualité internationales et régionales et nous avons également parlé de la situation en Ukraine. D'après notre point de vue commun, il ne peut y avoir de solution militaire, mais un dialogue direct entre les autorités de Kiev et la partie du Sud-ouest. Et nous devons défendre les droits des personnes qui vivent en Ukraine.
M. le ministre a rappelé la présence grecque, notamment dans la région de Marioupol et en générale en Ukraine. Nous devons être sûrs que le processus en Ukraine s’achève par la voie politique, tout en prenant en considération les intérêts des Ukrainiens eux-mêmes. Bien évidemment, cela peut être atteint dans le cadre de la réforme qui a été convenue depuis longtemps, mais elle n'a pas encore été mise en place.
Nous avons discuté des relations entre la Russie et l'Union européenne, nous apprécions l'attitude constructive de la Grèce à l'égard de tous ces processus. Je suis en faveur de notre coopération stratégique, laquelle ne doit toutefois pas politiser et idéologiser ou sacrifier les ambitions géopolitiques des pays tiers.
Nous avons insisté sur notre objectif visant à promouvoir l'idée d'un espace économique et humanitaire commun s'étendant depuis l'océan atlantique jusqu'à l'Europe, tout en sauvegardant la sécurité à titre égal et indivisible dans cette région.
S'agissant du règlement de la question chypriote, nous, la partie russe, avons confirmé notre soutien aux efforts visant à l'application des résolutions y relatives du Conseil de sécurité de l'ONU et des accords qui ont été antérieurement conclus entre les communautés chypriotes. Et, bien évidemment, la décision finale ne doit être prise que par ces deux communautés et tous les acteurs extérieurs doivent apporter leur contribution dans ce sens, sur la base des intérêts mutuels.
Nous sommes soucieux, nous et la partie grecque, du sort de la population chrétienne du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord. Nous allons promouvoir des actions afin que la société internationale se penche sur la question de leur persécution, des actions qui permettront aux chrétiens de ne pas fuir leur pays où ils vivent depuis des milliers d'années ainsi que d'autres actions similaires, dans le cadre, entre autres, de l'OSCE.
Tels ont été brièvement les sujets de notre discussion. Je pense que nous avons eu une discussion utile et nous avons assuré la continuité de notre coopération au niveau des ministères des Affaires étrangères de la Russie et de la Grèce.
Je vous remercie, vous avez la parole.
N. KOTZIAS : Bonjour, merci d'être venus. Je tiens à remercier le ministre, M. Lavrov pour avoir répondu à la demande de venir ensemble ici, dans le cadre de l'invitation qui m'a été adressée il y a quelques jours. Je voudrais également le remercier pour la discussion constructive et productive que nous avons tenue et j'espère qu'il y aura un accord substantiel visant au rétablissement de la paix et de la stabilité en Ukraine.
Ce que j'ai déclaré à M. le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie est que notre attitude à l'égard de la Russie est régie par un principe, à savoir que l'Europe et nous-mêmes devons toujours faire preuve de respect à l'égard d'une grande puissance qui peut jouer et l'a toujours fait, lorsque cela était possible, un rôle pacifique en Europe. Nous pensons fermement en tant que gouvernement grec que le règlement de la grande crise de l'Ukraine doit être diplomatique. Par ailleurs, les ministres des Affaires étrangères pensent que la diplomatie est la plus importante des voies - sans oublier que leur profession est importante - et nous ne voulons pas qu'il y ait des réflexions ou des illusions laissant penser qu'il pourrait y avoir des solutions militaires dans un conflit tel que celui de l'Ukraine.
Si quelqu'un essaye d'attiser les tensions en Ukraine, les résultats seront loin d'être positifs. Dans le cadre d'un règlement diplomatique de la crise, nous avons briefé le ministre sur toutes les questions majeures auxquelles est confrontée la communauté grecque à Marioupol et dans les villages environnants, des mesures prises par le gouvernement grec en vue d'assurer l'approvisionnement en médicaments et en nourriture tout en demandant la prise des mesures nécessaires à la protection de la communauté grecque.
Le gouvernement grec est très préoccupé car il existe de nombreux foyers de conflit dans la région autour de la Grèce, ce qui pourra déstabiliser l'Europe dans son ensemble. Il y a la crise en Ukraine, la crise en Libye ainsi que la grande crise au Moyen - Orient, c'est-à-dire les régions qui forment ledit triangle de déstabilisation. Nous devrons tous contribuer aux efforts consentis par la Grèce laquelle essaye d'envoyer des vagues de stabilisation aux parties extérieures du triangle et de s'imposer à ceux qui veulent déstabiliser tout le triangle de la Méditerranée orientale.
Dans ce cadre, nous avons briefé le ministre, M. Lavrov d'une question d'intérêt pour la Russie et le peuple russe aussi, à savoir la proposition que nous avons soumise à l'UE concernant la protection des communautés chrétiennes du Moyen-Orient, des communautés qui expriment aussi notre perception de la vie et de la société, c'est-à-dire la coexistence et la tolérance, le caractère multi-religieux et multiculturel ainsi que le respect à l'égard d'une civilisation dont l'existence date depuis 2.000 ans.
Nous, la Grèce, sommes un Etat membre de l'UE qui a fait clairement comprendre, ces quinze derniers jours avec le changement du gouvernement à Athènes, que nous ne sommes pas un Etat de seconde catégorie, mais un Etat avec une politique étrangère active, avec des propositions et des négociations structurées.
J'ai dit à M. le ministre que la Grèce était toujours prête à, dans la mesure de ses capacités et si une demande y relative lui est faite, contribuer à la médiation entre l'UE et la Russie. Contribuer en tant que médiateur pour le règlement des problèmes qui existent dans la région car nous sommes un Etat européen et dans le même temps un Etat qui entretient de longue date des relations solides, culturelles et historiques, avec un Etat tel que la Russie.
Nous avons proposé à l'UE lors de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères, qu'on devrait mettre fin à ce débat sur l'Ukraine et élaborer un agenda positif offrant des perspectives pour toute l'Europe et comportant des propositions positives à l'égard de la Russie.
Dans l'espoir que la stabilisation et la paix seront instaurées dans la région, l'application et la promotion d'un tel agenda pourrait commencer aussitôt qu’une solution sera trouvée.
En outre, nous avons parlé en détail avec M. le ministre des plans d'action, des accords de coopération et des comités communs que nous voulons revaloriser à l'avenir, et nous voulons le remercier de ses réflexions ainsi que de l'attitude de la Russie à l'égard de Chypre et de la question chypriote, ce qui alimente un sentiment de sécurité au peuple chypriote et aux Grecs.
Nous le remercions et nous remercions la Russie pour cette attitude.
APE : Une question adressée aux deux ministres. Il est évident que dès que le nouveau gouvernement a assumé ses fonctions, les critiques au sein de l'UE portant sur les sanctions contre la Russie se sont multipliées. Apparemment, sont nombreux ceux au sein de l'UE qui s'opposent à ces sanctions. Avez-vous discuté de la question des sanctions, serait-il possible de lever partiellement ou progressivement ces sanctions, pour certains pays ou pour un groupe de pays, tels que la Grèce, qui y sont fermement opposés et bien évidemment, est-ce que la question figurant dans le communiqué d'hier émis par le ministère des Affaires étrangères de la Russie au sujet d'une discussion sur la coopération financière entre les deux pays a été soulevée ?
S. LAVROV : La question relative aux sanctions n'est pas adressée à moi. Concernant la question relative à ceux qui ont imposé ces sanctions, je ne peux que dire que nous allons évaluer la position du gouvernement grec lequel est conscient des efforts complètement contreproductifs consentis par ceux qui ont adopté cette attitude à l’égard de la Russie et cela ne concerne pas seulement la Russie, mais chaque pays.
Ils doivent faire preuve de respect et chercher à parvenir à des approches mutuelles. Ils doivent exprimer leur colère face au coup d'Etat qui a eu lieu en Ukraine auquel l'Ukraine du Sud-est n'a pas consenti. Et par la suite les autorités ukrainiennes ont lancé une attaque – ce n'était pas la partie sud-est de l'Ukraine qui a attaqué Kiev. Et nos partenaires occidentaux ont oublié l'accord qu'ils ont signé le 21 février. En disant que la situation avait changé, ils ont soutenu le coup l'Etat et par la suite l'attaque lancée par Kiev contre la partie Sud-est n'a pas eu une issue favorable. Par contre, la garde civile a été renforcée et a défendu son territoire. Pourquoi nous accusent-ils de cela?
Ils ont imposé des sanctions contre la Russie. Ceux qui l'ont fait, ils l'ont sur leur conscience. Le gouvernement grec n'était pas parmi ceux qui ont imposé des sanctions.
S'agissant des questions économiques relatives à notre coopération, nous avons aujourd'hui discuté de la situation économique en Grèce mais notre situation n'est pas également facile, en raison de l'attitude de nos partenaires occidentaux à notre égard. Mais, si une demande est soumise, comme l'a affirmé notre ministre des Finances, de la part du gouvernement grec, il va de soi que nous l'examinerons.
N. KOTZIAS : Un jour après la prestation de serment du gouvernement grec, le 29 janvier, j'ai assisté au Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UE lors duquel on a débattu pour la 13ème fois de la question des sanctions. Nous avons souligné, je le dis en ma qualité de ministre ainsi que d'universitaire, que les sanctions n'ont jamais apporté les résultats voulus par ceux qui ont pris la décision. Nous pensons que nous devons trouver d'autres instruments d'entente en vue de contribuer à la paix en Ukraine et, quoi qu'il en soit, nous soulignons dans toutes les directions que la guerre n'est pas une solution.
Pour ce qui est de la coopération économique, un débat a été préparé aujourd'hui et de nombreuses propositions sérieuses ont été soumises, de nombreuses pratiques ont été examinées, telle qu'une série d'accords et de plans d'action mais comme au niveau des relations gréco-russes, et notamment de la part d'Athènes, de nombreuses promesses sont formulées ou nous avons de nombreux projets en faveur de notre coopération, je préférerais, au lieu de vous faire une liste des composantes de cette coopération, que nous commençons demain à Bruxelles en concertation avec le ministre des Finances qui assistera à la réunion au sommet et avec le Premier ministre, à réaliser ces réflexions et de ces concertations. Et la prochaine fois que nous nous rencontrons en Russie ou à Athènes, monsieur le ministre, nous pourrons affirmer que nous avons fait des pas en faveur des deux Etats et dans l'intérêt des deux peuples, ainsi que de la paix et de la stabilisation dans toute l'Europe.
REUTERS : «On vient d’annoncer que le président russe se rendra finalement à Minsk pour participer à la conférence. Pourriez-vous nous dire quelle sont les chances de succès et quelles sont les questions controversées ? Votre homologue français a déclaré aujourd’hui que ces questions étaient le contrôle aux frontières entre la Russie et Donbass et le statut de Donbass ».
S. LAVROV : «Vous voulez dire manifestement non pas le contrôle aux frontières entre la Russie et Donbass mais entre la Russie et l’Ukraine. Oui, le président russe, Vladimir Poutine participera à la réunion d’aujourd’hui à Minsk, sous le format « Normandie ». Depuis le début, lorsque cette idée était examinée, nous disions que nous voulions l’organisation d’une telle réunion, à condition qu’elle soit préparée et que les spécialistes s’accordent sur toutes les questions essentielles. Il va sans dire que les dirigeants auront le dernier mot. Les experts travaillent et un important progrès a été accompli. Je ne voudrais pas entrer dans les détails d’une telle procédure de négociations. J’estime que cela n’est pas très juste, par rapport aux participants à la réunion et ceux qui la préparent, mais puisque vous avez soulevé la question des frontières et celle du statut de Donbass, je dirais ce qui suit.
Bien entendu, maintenant que les hostilités ont lieu, il y a la volonté d’accorder la priorité à la question de la reprise du contrôle aux frontières entre la Russie et l’Ukraine par les autorités ukrainiennes. En ce qui concerne les régions contrôlées par la garde civile, un accord avec les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk est nécessaire. Je pense que cela est manifeste. Par ailleurs, elles ont une coopération assez constructive avec la mission de l’OSCE, qui, avec le consentement des deux républiques, a visité à plusieurs reprises les régions contrôlées par la garde civile. Mais, je le répète, un accord avec les représentants des républiques populaires est nécessaire, mais je doute fortement, avec l’ouverture des hostilités, lorsque des efforts sont consentis par les autorités ukrainiennes pour améliorer leur position, leur position militaire, pour pouvoir l’utiliser lors de la réunion de Minsk, je ne vois pas comment les représentants de Donetsk et Lougansk peuvent convenir du fait que le contrôle aux frontières sera défini comme le point le plus important et que cela sera une condition préalable à tout le reste.
C’est cet effort précis que nous observons aujourd’hui, malheureusement, de la part des représentants des autorités ukrainiennes, à savoir qu’il y ait le contrôle à la frontière russo-ukrainienne. Tant que les hostilités se poursuivent et tant que d’autres questions ne seront pas résolues, cela ne sera pas réaliste.
Le plus important, à notre avis, est l’application des accords de Minsk, dans lesquels est mentionnée la nécessité de garantir le statut spécial de ces régions à Donbass, la sécurité pour les autorités au pouvoir élues et l’amnistie ainsi que la fin de la surveillance de tous les participants aux événements dans le sud-est de l’Ukraine.
Les accords de Minsk soulignent la nécessité de rétablir les liens économiques de Donbass avec le reste de l’Ukraine. Au lieu de cela, est appliqué maintenant l’isolement économique et le contrôle sur les transactions, ainsi qu’un contrôle aux frontières à Donbass qui mènent au reste de l’Ukraine. Nous pouvons nous référer à un isolement économique et social, en même temps que les efforts pour effectuer une pression militaire dans ces régions. Donc, dans ces conditions, si nous donnons la partie russe de la frontière, cela signifiera l’isolement de l’aide humanitaire. Il doit donc y avoir une séquence d’actions et il faut avant tout instaurer la paix et retirer les armes lourdes pour permettre l’ouverture d’un dialogue politique et le déroulement d’élections municipales au sud-est, en accord avec Kiev. Il doit également y avoir du progrès dans des questions ayant trait à un processus politique plus général, qui sont contenues dans les accords de Minsk et l’annonce de Genève du 17 avril et bien entendu dans la question de la réouverture des pourparlers économique et des banques. Lorsque tout cela sera fait, la question du contrôle aux frontières sera résolue plus facilement, puisque tous les habitants de Donbass sauront que les services sociaux et économiques sont assurés, qu’ils sont en sécurité et qu’il y a des garanties qui leur permettent de vivre sans avoir peur.
RUSSIA TODAY : « Monsieur Kotzias, la Grèce, la Russie et l’Ukraine sont unies par des liens historiques. Pouvez-vous nous dire quelle est la position du gouvernement grec par rapport aux événements en Ukraine » ?
Ν. KOTZIAS : «Les relations Grèce – Russie sont des relations anciennes historiques et culturelles. Cette relation nous devons la développer de manière créative au 21e siècle. Vous savez que le gouvernement actuel promeut une politique étrangère active, une politique de propositions, de configurations et reconfigurations. Nous pensons que le problème de l’Ukraine doit être résolu rapidement par des moyens diplomatiques et nous ne voulons pas que l’Ukraine et le problème ukrainien contribuent à déstabiliser le triangle que je vous ai décrit et dont la Grèce figure au centre. A savoir, le triangle Ukraine – Libye – Moyen-Orient. Nous pensons et espérons que les décisions appropriées seront prises à Minsk, que les compromis nécessaires seront atteints pour pouvoir donner une impulsion à la résolution du problème ukrainien. Personnellement, je crois toujours aux solutions démocratiques et que dans les pays avec des populations, histoires et identités culturelles différentes, il faudra promouvoir des systèmes fédéraux, comme nous les connaissons en République fédérale d’Allemagne ou aux Etats-Unis. Et je suis toujours un fervent partisan de la démocratisation et d’une République fédérale en Ukraine. Mais nous respecterons toutes décisions, quelles qu’elles soient, prises à Minsk. Nous les soutiendrons et nous respecterons les choix des dirigeants ukrainiens. Mais nous n’avons pas peur de la Démocratie, ni de la Fédération ».
RADIO SPUTNIK : « Est-ce que la Russie et la Grèce peuvent donner une nouvelle impulsion à la coopération militaire et technico-militaire ? »
S. LAVROV : «Elles le peuvent. Nous entretenons des relations de longue date dans tous les domaines, y compris le domaine technico-militaire. Nous estimons que ces relations sont maintenues. Nous préparons des accords supplémentaires qui viendront renforcer le cadre juridique dans ce domaine et nous avons des contacts militaires amicaux mutuels. Je n’ai encore rien entendu de la part du gouvernement grec, si cette situation va changer dans une certaine mesure ou si cette ligne sera interrompue. Une telle interaction nous intéresse car elle nous aidera à coopérer dans une série de questions très importantes qui nécessitent la participation des forces armées, comme la piraterie, les situations d’urgence et autres.
February 11, 2015