Ν. ΚΟΤΖΙΑS : J’aimerais remercier le Président du Parlement de la République de Chypre qui a eu l’amabilité de m’informer de l’état d’avancement du dossier chypriote, des relations gréco-chypriotes, des activités de Chypre, tant au sein de l’Union européenne, qu’au niveau mondial, notamment dans le domaine des contacts et des relations interparlementaires. Le rôle joué par l’actuel Président du Parlement chypriote est bien connu en Grèce, tant sur le plan des développements internes du pays lui-même, que sur le plan des relations internationales que promeut dans son ensemble le système institutionnel de Chypre.
J’aimerais de nouveau le remercier et je saisis cette occasion pour transmettre ma solidarité et mon soutien au peuple chypriote et souligner que le gouvernement grec soutient un règlement substantiel et juste de la question chypriote, qui présuppose le retrait des forces d’occupation de la Turquie et la fin du régime des garanties.
Chypre peut vivre dans un environnement de sécurité au sein de l’UE, au sein de l’ONU, doté d’un système de sécurité propre qui veillera aux deux communautés et à l’île elle-même dans le système mondial.
Je remercie le Président pour sa visite et la discussion intéressante que nous avons eue.
Y. OMIROU : Je me réjouis d’avoir rencontré aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères de la Grèce, M. Nikos Kotzias. J’aimerais en même temps lui transmettre la confiance et l’amitié du peuple chypriote grec.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je vous remercie M. le Président, vous me faites honneur.
Y. OMIROU : Il n’est pas exagéré de dire que le gouvernement grec et, bien naturellement, le ministre des Affaires étrangères ont fait passer auprès de la communauté internationale l’idée juste selon laquelle il ne peut y avoir solution au problème chypriote sans l’abolition desdites garanties de 1960 qui constituent un anachronisme. Aucun pays, à l’exception de Chypre, après la deuxième guerre mondiale, n’est soumis à des garanties ou à des forces garantes.
Deuxièmement, la solution au problème chypriote présuppose le retrait des forces d’occupation. Telle est la quintessence même du problème chypriote, c’est ce que l’on entend par-là lorsque l’on parle de « problème d’invasion et d’occupation ». Il s’agit de la présence des forces et du cadre de tutelle dont nous avons hérité de 1960.
Bien entendu, le ministre est pleinement informé de l’état d’avancement des négociations où il y a, à mon avis, des risques émanant d’un optimiste exagéré entretenu par certains milieux, à l’étranger bien entendu, au niveau international, à l’Union européenne, aux Etats-Unis. Il faut faire attention car ils devront se tourner vers la Turquie. Au lieu de faire des déclarations trop optimistes, ils devraient essayer de convaincre la Turquie d’abandonner enfin son attitude intransigeante pour ce qui est de la question chypriote.
Encore merci à M. le ministre.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Comme je l’ai dit avant-hier à Bruxelles, il ne s’agit pas de faire de beaux discours, mais il faut travailler dur et ce, dans l’intérêt du peuple chypriote.
Y. OMIROU : Très juste.
JOURNALISTE : Monsieur le ministre, pourriez-vous nous parler des préparatifs et des discussions qui ont lieu à Davos ces jours-ci ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je pense que ceux qui discutent à Davos se positionneront à ce sujet. Je pense que Davos est une bonne occasion pour tous les gouvernements et les acteurs d’avoir des contacts avec ceux dont dépend l’avenir économique de l’Europe et le système mondial de protection de l’environnement ainsi que toute une série de problèmes et de crises locales.
Nous vous remercions.
January 20, 2016