E. VENIZELOS : C’est avec un grand plaisir que j’accueille au ministère des Affaires étrangères mon cher ami, M. Lambertz, président de la communauté germanophone de Belgique, une composante institutionnelle importante de ce pays ami. Mais, M. Lambertz est également le chef des Socialistes, de la majorité socialiste, au Comité des Régions de l’UE. Le Comité des régions est un organe institutionnel très important avec lequel nous aurons une coopération étroite au cours de la présidence grecque. Le Comité des Régions, grâce aux efforts du Président, organise au printemps en coopération avec la région d’Attique et le président de la région, M. Yiannis Sgouros, une très grande manifestation ici dans le cadre de la présidence grecque.
Nos objectifs qui ont surtout trait à la politique maritime, la politique méditerranéenne, passent également par la mise en place de la grande Région adriatique et ionienne. L’expérience du Président en la matière est très importante en raison de son expertise que nous pourrons utiliser au cours de notre présidence en vue de promouvoir nos propres objectifs.
A l’occasion de notre rencontre, j’ai briefé le président sur l’état d’avancement du programme, du fameux programme grec car les institutions européennes doivent savoir exactement ce qui se passe en Grèce. Car, souvent, le fonctionnement de la Troïka, comme vous le savez, ne s’intègre pas dans la logique institutionnelle de l’UE, conformément au traité de Lisbonne.
Je tiens à le remercier pour sa présence ici.
Karl Heinz Lambertz : Malheureusement, je ne parle pas le grec, bien que j’aie appris l’ancien grec à l’école. C’était pour moi un grand moment, on était très jeunes, maintenant j’ai un peu vieilli. Mais ce n’est pas pour ça que je suis venu aujourd’hui ici. Nous allons organiser avec le Comité des régions un sommet des régions et villes d’Europe le 7 et le 8 mars ici à Athènes lors de la présidence grecque et ma visite ici est un peu à préalable à cela. J’ai voulu un peu découvrir la situation très concrète des communes et des régions et c’est pour cela que je suis là pendant deux jours et suis très honoré d’être reçu par le ministre des Affaires étrangères qui d’ailleurs nous a demandé au niveau du Comité des régions d’approfondir quelques questions plus particulières lors de la présidence grecque et je crois avoir compris qu’il a abordé le sujet tantôt donc c’est pour nous très important d’avoir des réponses efficaces à cela et d’une manière générale l’Europe se trouve dans une situation très difficile, mais l’Europe reste la grande perspective pour tous les pays européens au début du 21e siècle. Il n’y a aucun grand problème qu’on saura vraiment résoudre sans une approche européenne. Et maintenant il faut arriver à faire évoluer la politique européenne dans un sens qui donne à nouveau à cette Europe des perspectives d’espoir. C’est ça que les gens ont besoin, de l’espoir et pas de l’espoir de rêve, mais de l’espoir concret. Donc nous devons faire tout ce qu’il faut pour qu’il y ait à nouveau des perspectives d’emploi et de croissance et qu’il y ait aussi en Europe une solidarité très correcte, une solidarité qui est d’ailleurs dans l’intérêt de tout le monde. L’Europe ne pourra évoluer positivement à moyen terme que si partout en Europe on arrive à faire évoluer les choses et c’est en cela que je suis très intéressé aussi de voir exactement quels sont les détails de la situation actuelle en Grèce et je suis surtout venu ici pour apprendre.
November 22, 2013