Conférence de presse conjointe du vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, E. Vénizélos et du Secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby (MAE, 5 mai 2014)

E. VENIZELOS : C'est avec un très grand plaisir que j'accueille au ministère des Affaires étrangères le Secrétaire général de la Ligue arabe,  M. Elaraby, un éminent diplomate et expert en relations internationales qui visite notre pays à l'occasion du Congrès international organisé par le magazine Economist sur les relations entre l'Union européenne et la Ligue arabe.

Le principal objet de notre discussion avec le  Secrétaire général a été la préparation de la Réunion ministérielle des Etats membres de l'Union européenne, des 28 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et des ministres des Affaires étrangères des Etats membres de la Ligue arabe qui se tiendra ici à Athènes les 10 et 11 juin. Il s'agit d'un événement d'importance majeure qui s'aligne pleinement sur les priorités de la Présidence hellénique.

Vous savez combien fermes et profonds sont nos liens avec le monde arabe au niveau bilatéral et nous œuvrons toujours au sein de l'Union européenne en faveur de l'approfondissement et de la promotion des relations entre l'Europe et le monde arabe.

Nous nous sommes réjouis de la tenue de la réunion au sommet entre l'UE et l'Afrique et maintenant nous pensons que la réunion ministérielle de juin sera une grande opportunité de réaffirmer le cadre politique régissant nos relations, d'aborder les questions en suspens - malheureusement il existe un très grand nombre de crises - et, bien évidemment, de discuter de la dimension économique et commerciale de notre coopération qui demeure toujours très importante.

Je voudrais donc remercier le  Secrétaire général de sa présence ici, de la discussion que nous avons eue et de sa contribution extrêmement positive aux travaux de préparation de la réunion ministérielle de juin.

N. ELARABY: Je vous remercie beaucoup monsieur le ministre. C'est un grand plaisir de me trouver ici et d'avoir tenu avec vous une discussion portant sur un très grand nombre de questions liées à l'Europe et au monde arabe.

Inutile de répéter ce que j'ai affirmé ce matin concernant les liens historiques qui unissent de longue date la Grèce et le monde arabe. Je suis originaire d'Egypte.  Je pense qu'un peu de sang grec coule dans les veines de tous les Egyptiens et nous avons toujours coopéré avec les Grecs. Et c'était un grand plaisir d'écouter ce matin le prince Bina Talal parler également des liens entre la Grèce et le monde arabe. Je pense que la réunion que nous aurons les 10 et 11 juin du mois prochain sera très importante. A cette réunion assisteront les 29 ministres des Affaires étrangères de l'UE, les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et nous discuterons des moyens qui nous permettront de promouvoir nos relations.

Nous pensons tous les deux, l'Europe et le monde arabe, que nous avons besoin l'un de l'autre, et, comme je l'ai indiqué ce matin, nous devons reconsidérer d'un point de vue nouveau notre relation. La réunion de juin sera la troisième que nous tiendrons. La première a eu lieu à Malte en 2008, la deuxième au siège de la Ligue arabe, au Caire et celle-ci sera notre troisième rencontre. Par conséquent, nos relations devront mûrir, devront s'étendre dans de nouveaux domaines et l'objectif est toujours d'établir une meilleure coopération et de développer de concert des projets dans l'intérêt des deux parties.

Je pense que notre responsabilité à l'égard des peuples de l'Europe et de la Ligue arabe, de l'autre côté de la Méditerranée, est de promouvoir notre coopération d'une manière très positive dont les résultats seront partout ressentis.

Au niveau politique, je dois dire, au nom des Etats de la Ligue arabe que nos relations avec la Grèce se caractérisent par une dynamique moderne.  Dans ces relations nous trouvons du soutien, du conseil et un intérêt marqué à l'égard des évolutions dans le monde arabe et de nos problèmes, qu'il s'agisse de la question palestinienne ou d'une autre question quelle qu'elle soit. Nous voulons toujours demander le conseil de la Grèce et la Grèce est l'un des pays qui a été toujours en faveur de l'amélioration de l'état de choses d'une manière très positive et nous lui sont toujours reconnaissants.

May 6, 2014