AVRAMOPOULOS : Ma rencontre avec le Président de la République de Chypre vient juste d’être achevée et c’était en effet un très grand honneur doublé d’une immense joie de m’entretenir de nouveau avec le Président et d’engager une discussion constructive.
Je voudrais le remercier au nom du gouvernement grec pour cette communication d’informations substantielle et documentée sur l’état d’avancement de la question chypriote. Nous avons également discuté des priorités de la présidence chypriote, des évolutions dans notre région élargie, au Moyen-Orient, ainsi que des questions énergétiques qui constituent une priorité pour les deux pays.
Je suis convaincu que Chypre sera à la hauteur de sa mission dans le cadre de sa présidence à l’Union européenne. Cette présidence constitue encore un plus grand défi à relever en raison de la conjoncture actuelle marquée par la crise économique profonde et la crise de la dette qui mettent l’Europe à rude épreuve.
J’ai présenté au Président, M. Christofias les vœux chaleureux du Président de la République hellénique, M. Karolos Papoulias et, bien entendu, les salutations du Premier ministre, M. Antonis Samaras, tout en réitérant et en soulignant la détermination du nouveau gouvernement grec d’être aux côtés des Chypriotes et de soutenir le gouvernement chypriote.
A ce stade, j’aimerais souligner combien il est regrettable que les actions de la Turquie et du dirigeant Chypriote turc, M. Eroglu n’incitent guère à l’optimisme à l’égard de la question chypriote. J’ose espérer que la Turquie comprendra qu’il sera dans son intérêt de réaliser des progrès sur ce plan. C’est justement cela que j’ai signalé au ministre turc des Affaires étrangères, M. A. Davutoglu avec lequel j’ai eu une rencontre de courte durée à Istanbul, en marge de la réunion au sommet des pays de la coopération de la Mer noire.
C’est cela qu’impose le parcours européen de notre pays voisin et la nécessité de consolider la stabilité dans notre région. Nous voulons avoir de bonnes relations avec tous les pays de la région, y compris avec la Turquie. C’est pourquoi il est important que la Turquie change d’attitude et de comportement.
Le chemin devant nous est semé d’obstacles. Nous avancerons ensemble, en faisant preuve de sagesse et de détermination, en vue toujours de parvenir à une solution juste, fonctionnelle et viable qui mettra fin à l’occupation et à la colonisation illégales, au profit des habitants de l’île.
POMILORIDIS : Quand la Grèce envisage-t-elle de procéder à la délimitation de sa zone économique exclusive, vu les réactions actuelles ?
AVRAMOPOULOS : La Grèce exercera à tout moment son droit inaliénable. Toutes ses actions s’intègrent dans le cadre d’une planification stratégique centrale. Les communications y relatives seront faites au moment propice.
Je vous remercie
July 2, 2012