Déclaration de M. S. Dimas, ministre des Affaires étrangères, à l’issue de sa rencontre avec M. D. Christofias, Président de la République de Chypre (22.11.2011)

S. DIMAS: Nous avons eu une discussion très utile et constructive avec le Président M. Christofias. Je voudrais le remercier pour cette séance d’information très détaillée sur l’état d’avancement des pourparlers. Nous avons également abordé d’autres questions d’intérêt commun ainsi que des dossiers relatifs à la région élargie.

La Grèce soutient les efforts consentis pour le règlement de la question chypriote et la réunification de Chypre. Nous sommes attachés à notre objectif commun, à savoir l’atteinte d’une solution durable, fonctionnelle et juste, une solution qui respectera les résolutions des Nations Unies, les valeurs et les principes de l’Union européenne et sera conforme à l’acquis communautaire.

Lors de notre discussion, nous avons, bien entendu, évoqué les problèmes auxquels est confrontée la région élargie ainsi que la nécessité d’établir la stabilité.

Vous savez que la Turquie ne contribue pas à l’atteinte d’une telle solution, une solution nécessaire pour la question chypriote ce qui ne nous permet pas d’être optimistes pour ce qui est de l’atteinte d’une solution qui créera les conditions  nécessaires pour la valorisation de toutes les capacités dont disposent nos pays.

Je pense que, d’après les questions que nous avons abordées, la Turquie pourrait faire quelques pas en avant afin de faire progresser les pourparlers. Elle doit éviter les déclarations et les actions concernant la zone économique exclusive, qui ne sont guère constructives et pas conformes au droit international et contribuent à l’aggravation des tensions dans la région. Je pense que la Turquie doit procéder à ces actions afin de réaliser des progrès au niveau des pourparlers.

Pour notre part, nous soutenons la République de Chypre de toutes nos forces. Nous soutenons les efforts de négociation déployés par le Président Christofias et voulons transmettre le message suivant : nous voulons avoir de bonnes relations – l’Hellénisme en Grèce, à Chypre et –  mais il faut que la Turquie reconsidère ses actions et déclarations.

Je vous remercie.

November 22, 2011