Déclaration de M. Droutsas à l’issue de sa rencontre avec M. Christofias, Président de la République de Chypre (Nicosie, 29 avril 2011)

 Déclaration de M. Droutsas à l’issue de sa rencontre avec M. Christofias, Président de la République de Chypre (Nicosie, 29 avril 2011)Je me trouve à Chypre suite à une invitation de mon collègue, M. Kyprianou et dans le cadre de cette importante initiative d’organiser une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des pays de la région portant sur les développements en Afrique du nord. C’est toujours pour moi un grand plaisir doublé d’un honneur de me trouver ici à Chypre.

Avec le Président, M. Christofias nous avons eu, comme c’est toujours le cas, une discussion à fond portant notamment sur la question chypriote. Je le remercie beaucoup pour cette discussion et pour les informations qu’il m’a communiquées. Il va sans dire – et je ne me lasserai pas de le répéter – que la Grèce est toujours aux côtés de la République de Chypre et du peuple chypriote. Nous soutenons de toutes nos forces ces efforts responsables déployés par le Président de la République de Chypre, M. Christofias. Des efforts visant à une solution à la question chypriote sur la base des résolutions des Nations Unies et toujours dans le respect de l’acquis européen, pour une Chypre unifiée et libérée des forces d’occupation. C’est une honte, c’est un scandale! Nous devons mettre fin à cette situation.

Nous sommes préoccupés par les efforts incompréhensibles de M. Eroglu, ses efforts visant à se dérober à éviter la base convenue des pourparlers et à exprimer des positions et des points de vue qui appartiennent au passé. Je pense que rien ne justifie ce comportement et M. Eroglu doit se présenter à la table des négociations en faisant preuve d’une attitude constructive pour nous persuader de sa volonté de parvenir à une solution. La Turquie doit également adopter une attitude similaire.

Ces jours-ci nous suivons de près les développements, notamment en Libye, et tout le monde parle de la nécessité de respecter et d’appliquer les résolutions de l’ONU, permettez-moi de rappeler également les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur Chypre. Nous devons tous les respecter, la Turquie avant tout. La Turquie doit enfin respecter les résolutions de l'ONU pour ce qui est de la question chypriote. Il en va de sa crédibilité, de sa crédibilité vis-à-vis de la communauté internationale.

J’ai eu l'occasion de discuter avec le Président Christofias des développements dans la région de l'Afrique du Nord. En ce qui concerne la Syrie, nous sommes préoccupés par les nouvelles qui nous sont parvenues aujourd’hui, à savoir le recours à la violence contre le peuple syrien. Je demande instamment aux dirigeants syriens de mettre fin à la violence et de respecter la volonté du peuple syrien en faveur des réformes.

En ce qui concerne la Libye, je souhaiterais réitérer la position de la Grèce. Il est désormais impératif de consentir des efforts sérieux en vue de parvenir à une solution politique à la crise en Libye. Les moyens militaires ne peuvent à eux seuls apporter des résultats et la communauté internationale doit sérieusement et en toute responsabilité déployer ces efforts dans les sens d'une solution politique. La Grèce œuvre dans ce sens et continuera de contribuer en apportant ses idées et initiatives.

Enfin, permettez-moi à nouveau, saisissant l’occasion de l’attentat perpétré hier au Maroc, de condamner de la manière la plus ferme cet attentat et toute forme de violence et d’assurer le Maroc et son peuple que la Grèce est à ses côtés dans un sentiment de solidarité.

May 2, 2011