Déclaration de N. Kotzias, ministre des Affaires étrangères, à la chaîne de télévision « ERT » à l’issue du Conseil des Affaires étrangères (Bruxelles, 14 novembre 2016)

A l’issue des travaux du Conseil des Affaires étrangères, le ministre grec des Affaires étrangères, M. Nikos Kotzias a fait les déclarations suivantes à la chaîne de télévision « ERT » :

JOURNALISTE : Monsieur le Ministre, quel message a été transmis lors du dîner informel d’hier des 28 Etats membres ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS :  L’UE a essayé de redéfinir et d’identifier les objectifs de la coopération au niveau euroatlantique.  Cette même thématique a été abordée aujourd’hui pour un autre pays, pour la Turquie mais, bien évidement, sous un angle différent. Le Conseil a examiné l’état d’avancement des relations entre l’UE et la Turquie et a évalué la situation à l’intérieur de la Turquie. Par la suite, nous avons tenu une discussion sur les pays balkaniques et certaines activités connexes. Lors de ce débat, certaines questions qui ont surgi avec l’Albanie et en général avec la région des Balkans ont été abordées. Enfin, nous avons engagé une discussion sur la Libye et la Syrie où la situation continue d’être instable et complexe.

JOURNALISTE : S’agissant de la question de l’Albanie,  la partie hollandaise pense que les négociations d’adhésion doivent être entamées après les élections dans le pays voisin. Quelle est la position de la Grèce à cet à égard ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Notre position est que l’Albanie doit remplir les cinq conditions – et non seulement celle portant sur la réforme de son système judiciaire – afin que son processus d'adhésion à l'UE ait du sens.

JOURNALISTE : Pour ce qui est de la Turquie, est-ce qu’il y a eu un certain progrès ou un certain engagement de la part des Européens quant au maintien des critères fondamentaux exigés pour l’ouverture du débat sur les visas ?

Ν. ΚΟΤΖΙΑS :  Etant donné que je participe depuis ces 24 dernières années, d'une façon ou d’une autre, aux négociations entre l’UE et la Turquie, j’ai constaté que certaines périodes étaient marquées par une attitude très amicale – j'irais même jusqu'à dire déraisonnable parfois – à l’égard de la Turquie et d’autres périodes, comme aujourd’hui, où les critiques exercées à l’égard de ce pays ne sont pas toujours productives.

JOURNALISTE : Avez-vous  constaté une certaine réserve de la part des partenaires quant aux résultats des élections américaines, en ce qui concerne notamment les relations entre l’UE et les Etats-Unis ?


Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Je pense que quiconque suit la vie politique d'un pays à travers les sondages, finit par être très surpris de constater à quel point les sondages peuvent se tromper.

November 14, 2016