Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Nous avons eu aujourd’hui une rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU. Je l’ai remercié pour toutes les actions qu’il entreprend en vue de promouvoir la paix et l’égalité au niveau mondial. Nous avons discuté de la négociation future sur la question chypriote et du travail de préparation y relatif. Il m’a interrogé sur l’état d’avancement de la négociation sur la question du nom.
JOURNALISTE : Qu’est-ce qu’il envisage de faire concernant la question chypriote ? Désignera-t-il bientôt un conseiller spécial ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Il a fait une proposition mais la Turquie n’y a pas encore consenti. Cela reste à confirmer. Je lui ai dit que je ne connaissais pas la conseillère proposée mais que je faisais confiance en ses choix et en son jugement.
JOURNALISTE : Il faut probablement attendre la fin les élections.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Nous n’allons pas entamer les négociations avant les élections turques et avant d’en finir avec les autres négociations. Nous ne pouvons pas faire tout cela en même temps.
JOURNALISTE : La partie de Skopje soutient, monsieur le ministre, que nous nous trouvons à l’étape finale de la négociation.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Elle n’a qu’à le prouver demain.
JOURNALISTE : Etes-vous optimiste pour demain monsieur le ministre ?
N. ΚΟΤΖΙΑS : Regardez, je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, mais j’ai la volonté de parvenir à une solution. Et l’autre partie aussi doit faire preuve de pragmatisme et de réalisme en vue de parvenir à une solution. Les solutions sont les solutions de compromis. Je sais que nombreuses sont les puissances au sein des deux sociétés qui auraient préféré les solutions qui leur conviendraient parfaitement, mais dans les relations internationales il n’existe pas de solutions de ce genre.
JOURNALISTE : Pourriez-vous nous expliquer le processus ? Pourquoi la négociation durera-t-elle deux jours ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Nous verrons combien cela durera. Demain, nous continuerons nos travaux. Nous avons divisé la négociation en deux parties. Il y a d’une part la négociation au niveau des ministres des Affaires étrangères qui porte sur des questions politiques cruciales et, d’autre part, la négociation portant cette fois-ci sur toutes les autres questions, concernant l’accord général que nous avons proposé dans lequel nous avons également intégré les questions juridiques que l’ONU nous a remises sous la forme d’une liste. Par conséquent, il y a une négociation au niveau des experts et une autre au niveau des ministres. La principale négociation, bien évidemment, celle qui nous intéresse tous, est la négociation au niveau des ministres. Toutefois, la négociation au niveau des experts facilitera l’atteinte de la solution globale.
JOURNALISTE : Sous la direction de M. Nimetz ? S’agira-t-il d’une négociation en privé ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : La négociation menée sous la direction de M. Nimetz se tient seulement au niveau des ministres des Affaires étrangères. Celle au niveau des experts est un processus axé sur le texte que nous avons soumis.
JOURNALISTE : Monsieur le ministre, après vos rencontres à Washington, comment évalueriez-vous la politique étrangère américaine à l’égard des questions grecques à ce stade?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Regardez, je pense que la Grèce, ces derniers trois ans et demi – période dont je suis en position de connaitre les évolutions – a été revalorisée. Tout le monde sait qu’il s’agit d’un acteur international qui prend des initiatives dans la région, elle y laisse son empreinte et, par conséquent, l’importance de notre pays aux yeux de toutes les puissances du monde est de plus en plus grande.
JOURNALISTE : Monsieur Kotzias, est-ce qu’on s’attend à ce que M. Nimetz soumette demain une synthèse des propositions soumises par les deux parties ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Non, c’est nous qui avons fait la synthèse de toutes les propositions, mais c’est la question du nom qui demeure ouverte.
JOURNALLISTE : Par conséquent, n’attendons-nous rien de la part de M. Nimetz ?
Ν. ΚΟΤΖΙΑS : Nous nous attendons à ce qu’il fasse preuve de sa sagesse pendant la négociation.
JOURNALISTE : Bon.
Ν. ΚΟΤΖΙΑS: Merci.
May 25, 2018