Déclaration de la ministre déléguée aux Affaires étrangères, S. Anagnostopoulou, à l’issue des travaux du Conseil « Affaires générales » de l’UE (Bruxelles, 19 mars 2019)

Déclaration de la ministre déléguée aux Affaires étrangères, S. Anagnostopoulou, à l’issue des travaux du Conseil « Affaires générales » de l’UE (Bruxelles, 19 mars 2019)Sia Anagnostopoulou, ministre déléguée aux Affaires étrangères, a participé au Conseil « Affaires générales » qui s’est tenu aujourd’hui à Bruxelles, en vue du Conseil européen qui aura lieu les 21 et 22 mars.

A l’issue des travaux du Conseil « Affaires générales », la ministre déléguée a fait la déclaration suivante :

« Aujourd’hui s’est tenu le Conseil « Affaires générales » des ministres en charge des affaires européennes. La dernière réunion a été consacrée au Brexit. M. Barnier, négociateur de l’Union européenne, nous a informés sur les derniers développements ainsi que sur les éventuels scénarios. Un large débat a été engagé entre les ministres des 27 Etats membres, aucune décision définitive n’a été prise mais ce qui a été signalé, par le négociateur aussi, M. Barnier, ainsi que par les ministres des Etats membres, était que premièrement l’UE devrait faire preuve d’unité, de concorde et de stabilité. Deuxièmement, que l’Accord de retrait n’était pas renégociable. Parmi les scenarios examinés figurait la sortie désordonnée. Si la Première ministre britannique ne réussit pas à faire adopter l’Accord de retrait par la Chambre des communes, un retrait désordonné aura lieu le 29 mars. Toutefois, aucun des Etats membres, tout comme l’UE et bien évidemment le Royaume-Uni, ne souhaite un retrait désordonné car cela aurait des implications économiques, politiques et financières graves. Presque tous les Etats membres sont d’accord à cet égard. Comme vous le comprenez, la Grèce est aussi tout à fait d’accord parce qu’il s’agit d’un petit pays qui subira les conséquences d’un retrait désordonné de ce genre. Bien évidemment, force est de signaler que justement parce que la Grèce ne considère pas ce danger comme étant bien réel mais plutôt un scénario qui pourrait se concrétiser, elle s’est préparée à toute éventualité. Une disposition, un amendement vient juste d’être adopté au sein du parlement à travers lequel sont protégés les droits des citoyens, Grecs et Britanniques, qui vivent en Grèce ou en Grande Bretagne respectivement, ainsi que les intérêts de nos entreprises actives en Grande Bretagne. La Grèce est donc bien préparée à toute éventualité. Le ministère des Affaires étrangères a mis en place un site Internet sur lequel les citoyens et les entreprises pourront trouver toutes les instructions dont ils ont besoin. Force est de signaler que toutes les personnes et les entreprises concernées doivent le consulter régulièrement car son contenu est actualisé en fonction des évolutions.

Le deuxième scénario qui a fait l’objet des discussions a été un report de courte durée de la date du Brexit, à savoir jusqu’à la fin du mois de juin, pour des raisons techniques : au cas où la Première ministre, Theresa May réussit à faire adopter par la Chambre des communes l’accord de retrait, elle pourrait demander un délai de courte durée pour des raisons techniques. Ce scénario n’est pas très possible. Et le troisième scénario, lequel est le plus possible, est une prolongation de longue durée pour des raisons substantielles. Dans ce cas toutefois, tous les Etats membres, les 27, sont convenus que, afin que ce report de longue durée soit accordé, la Première ministre Theresa May doit exposer les motifs pour lesquels elle demande ce report, et présenter les actions qui seront entreprises au cours de ladite période.

La décision qui sera prise sera bien évidemment politique. Les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres débattront de cette question lors du Conseil européen qui se tiendra après-demain, le jeudi et le vendredi.

March 20, 2019