S. LAMBRINIDIS : Nous avons discuté de la vision des Palestiniens de posséder un Etat reconnu au niveau international ainsi que des négociations et des discussions très délicates qui sont en cours actuellement tant avec les Palestiniens qu’avec les Israéliens. Je me suis tout à l’heure entretenu avec les autres 26 ministres des Affaires étrangères de l’UE. Il s’agit d’un processus très délicat et nous espérons que celui-ci portera ses fruits afin de pouvoir engager de véritables négociations, quelles que soient les décisions prises au sein de l’ONU. Des négociations qui auront un objectif bien précis, à savoir la création d’un Etat palestinien qui coexistera dans la paix et la sécurité aux côtés d’Israël. C’est à cette fin que nous devons enfin parvenir.
JOURNALISTE: Est-ce que l’Etat de Palestine sera reconnu ici par l’Assemblée générale ? Que pense la Grèce à cet égard ?
S. LAMBRINIDIS : C’est justement sur cette question que portent les discussions actuellement en cours. Il est très important que cet effort ne soit pas entravé et que le processus des négociations promu. En outre, un message très clair et fort doit être également transmis, à savoir que la Palestine a le droit de posséder un Etat, tout comme Israël a droit à la sécurité. Tel est l’objet des discussions en cours actuellement.
JOURNALISTE : Est-ce que l’UE a élaboré une position commune ?
S. LAMBRINIDIS : A mon avis, il n’y aura pas de « train infernal» («train wreck»), comme beaucoup l’ont affirmé. Le plus important pour l’UE n’est pas seulement d’adopter une position commune, mais aussi de pouvoir en faisant preuve de crédibilité, de dynamisme et d’unité, promouvoir ce processus. Il n’y a pas longtemps que nous étions laissés à l’écart en tant qu’Europe, mais maintenant tout le monde nous considère comme ayant un rôle catalyseur dans ce processus. Et c’est justement cela que nous essayons, moi personnellement et les autres ministres des Affaires étrangères européens, d’assurer.
September 21, 2011