Suite aux derniers développements en Libye, M. Stavros Lambrinidis, ministre des Affaires étrangères, a fait la déclaration suivante :
Les récents développements en Libye attestent d’une nouvelle réalité. Ils présagent un nouvel avenir pour la Libye. Le peuple libyen a subit de dures épreuves et maintenant il est en droit d’avoir de grandes aspirations.
Il mérite un avenir où prédomineront la sécurité, une véritable démocratie, le respect des droits fondamentaux, le développement et la prospérité.
La Libye ne peut plus supporter la violence. Les débris du régime doivent, ne serait-ce qu’au dernier moment, réaliser qu’ils appartiennent au passé. La violence doit cesser.
La lutte héroïque du peuple libyen, la naissance d’une nouvelle Libye ne doivent pas être marquées du sceau des représailles.
La Grèce a d’emblée, dès le déclenchement de la crise, lutté pour arrêter les hostilités. Elle a agit dans le cadre d’une stratégie précise, afin que nous puissions, par nos propres forces et par le biais des structures de la communauté internationale, l’ONU et le Groupe de contact sur la Libye, contribuer à préparer le jour d’après.
Nous avons activement soutenu les opérations visant à la protection de la population civile.
Nous avons joué un rôle de premier plan dans les efforts humanitaires, tout en contribuant de manière décisive à l’évacuation des milliers de civils de la zone de guerre et en mettant à disposition l’île de Crète qui a servi de principal centre de transit. Nous continuerons de prêter nos services tout en restant conséquents avec ce rôle.
Nous avons fermé l’ambassade de Grèce à Tripoli et avons établi des contacts diplomatiques avec le Conseil national de transition à Benghazi.
Nous avons œuvré de manière dynamique en faveur de l’ouverture d’un processus politique. Lors de sa 4ème réunion, le Groupe de contact a réaffirmé le rôle du Conseil national de transition dans le processus transitoire.
L’heure est venue pour engager un dialogue national ouvert à tous.
Dans ce cadre, la Grèce reconnaît le Conseil national de transition en tant qu’entité légitime qui lui montra la voie à suivre lors de cette nouvelle étape cruciale du processus transitoire, au profit de la Libye et en faveur de la paix et de la stabilité dans la région élargie.
La Grèce et la communauté internationale continueront de soutenir cet effort, et ce toujours en respect de la souveraineté de la Libye et de la volonté du peuple libyen. L’Union européenne notamment doit soutenir de toutes ses forces les efforts visant à l’établissement des institutions qui protégeront la démocratie qui est en train de naître en Libye.
A l’aube de ce nouveau jour, nous sommes prêts à nous trouver aux côtés du peuple libyen. Ses espoirs sont également les nôtres.
August 23, 2011