Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis, a participé à la réunion extraordinaire du Conseil des Affaires générales de l’UE qui s’est tenue lundi. Les travaux du CAG ont été consacrés à la préparation du Conseil européen extraordinaire qui aura lieu jeudi prochain auquel participera le Premier ministre grec.
Les ministres compétents en la matière ont tenu une discussion approfondie sur l’élaboration du nouveau Cadre financier pluriannuel 2021-2027, au vu de la proposition qui a été soumise par le Président du Conseil européen, Charles Michel à la fin de la semaine dernière.
Bien qu’ayant reconnu, par le biais du ministre délégué aux Affaires étrangères, M. Varvitsiotis, les progrès réalisés par rapport au plan de la présidence finlandaise – pour ce qui est notamment du Fonds de transition juste qui a été doté de nouveaux instruments financiers - la partie grecque a toutefois vivement déploré le fait que le niveau de financement prévu pour les deux politiques traditionnelles de l’Union, et plus particulièrement la Politique de cohésion et la Politique agricole commune, continue d’être toujours bas.
«Les réductions proposées ne nous satisfont pas », a indiqué M. Varvitsiotis, en ajoutant que les pays affectés par la crise économique ne peuvent pas se remettre sans un financement européen adéquat. Il s’agit d’un « paradoxe que nous ne pouvons pas accepter », a affirmé, en rappelant qu’en dépit de l’optimisme apparent actuel, l’économie grecque a été la plus touchée par la crise par rapport à toutes les autres économies européennes, alors que son PIB a enregistré une baisse de 25%.
Plus particulièrement, M. Varvitsiotis a indiqué que le maintien des corrections financières, l’application de la réglementation sur les répartitions maximales des fonds structurels (capping-reverse safety net) dans le cas aussi des pays dont le PIB a enregistré une forte baisse ainsi que le dégagement d’office des ressources en vertu de la règle ν+2 (et non pas de la règle ν+3), auraient un impact négatif sur la Grèce.
Enfin, le ministre délégué aux Affaires étrangères, a invité les partenaires à œuvrer de concert en vue d’atténuer leurs différends quant au niveau et les modalités de répartition des fonds européens d’ici à la réunion au sommet de ce jeudi. En concluant, M. Varvitsiotis a indiqué qu’ « en fin de compte, il n’y a pas plusieurs voix différentes mais seulement deux directions : vers une Europe plus grande ou vers une Europe considérant l’avenir avec un regard craintif et en des termes comptables ».
February 18, 2020