L’occasion m’a été offerte aujourd’hui de me trouver à Rome et, tout d’abord, de m’entretenir avec Mme Williams, la Conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye. Nous avons eu une discussion approfondie et passé en revue la situation actuelle en Libye.
J'ai également eu l’occasion de m’entretenir avec le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial et de lui remettre un chèque qui sera utilisé pour les travaux de réparation du port de Benghazi. Un lieu pour lequel la Grèce a un intérêt vital. Je vous rappelle que c'est à moins de 20 minutes de vol de la Crète.
En outre, j’ai rencontré 35 ambassadeurs de pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie accrédités en Grèce, afin de leur expliquer les positions immuables grecques sur les questions nationales, mais aussi pour demander le vote de leurs pays – à ceux qui n’ont pas encore pris d’engagement à cet égard - pour notre campagne d'élection au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2025-2026.
JOURNALISTE : Mais, Monsieur le ministre, nous avons également eu une réunion entre Çavuşoğlu et son homologue finlandais, au cours de laquelle le ministre turc des Affaires étrangères a évoqué la question migratoire sur des tons qui nous sont familiers.
DENDIAS : Je n'ai pas lu les déclarations du ministre turc, et je vais appeler mon ami et homologue [le ministre finlandais des Affaires étrangères] pour qu'il me dise ce que le ministre turc lui a dit. Mais je veux être clair. La dernière chose dont la Grèce a besoin, c'est de recevoir des leçons et des enseignements de la part de la Turquie sur des questions ayant trait aux droits de l'homme et à la gestion des migrations. C'est la Turquie, je le répète, qui a instrumentalisé la question migratoire et utilisé les migrants comme une arme pour faire chanter l'UE et la Grèce. Elle n'a donc pas le droit de parler, pour reprendre une vieille expression.
February 8, 2022