Déclaration du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias, à l’issue de sa rencontre avec le Président de la Chambre des répresentants libyenne, Aguila Saleh (Libye, 01.07.2020)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, N. Dendias,  à l’issue de sa rencontre avec le Président de la Chambre des répresentants libyenne, Aguila Saleh (Libye, 01.07.2020)Aujourd’hui, j’ai eu le plaisir de m’entretenir, ici en Libye, avec le Président de la seule institution élue en Libye, du parlement libyen, Aguila Saleh, qui a d’ores et déjà visité la Grèce.

L’occasion nous a été offerte de nous accorder sur les modalités permettant de parvenir à une solution à la crise libyenne, ce qui implique une solution dans le cadre du Processus de Berlin ainsi que dans celui de l’initiative très intéressante du Président égyptien Al-Sissi. Nous sommes convenus avec Aguila Saleh que la réalité de demain en Libye présuppose le retrait de toutes les forces étrangères. Il s’agit d’une condition nécessaire à l’instauration de la paix et à la stabilité.

A travers sa participation à l’opération « IRINI » en mer, la Grèce apporte son assistance dans ce sens, assistance qu’elle est prête à renforcer davantage.

En outre, je dois préciser que nous avons reconnu que la Turquie a des responsabilités historiques à l’égard de ce qui se passe aujourd’hui en Libye, comme l’a bien indiqué hier le Président Macron. Le transfert de mercenaires depuis la Syrie et la violation de l’embargo sur les armes sont des éléments aggravants pour l’attitude de la Turquie. Ils entraînent, comme je l’ai tout à l’heure affirmé, des responsabilités historiques.

Cela dit, nous avons débattu de l’avenir des relations entre la Grèce et la Libye. Nous avons parlé de l’éventuelle ouverture d’un Consulat de la Grèce à Benghazi qui facilitera les échanges commerciaux. La Libye souhaite remplacer les produits turcs par d’autres produits, d’origine européenne, voire grecque.

Nous avons également discuté de la délimitation des zones maritimes entre la Grèce et la Libye, dans le cadre, bien évidemment, non pas de l’acte arbitraire que constitue la signature du prétendu protocole d’accord Sarraj-Turquie, mais du droit international, ce qui s’inscrit dans la suite de pourparlers entre la Grèce et la Libye en 2010. Et, bien évidemment, j’ai eu le plaisir d’annoncer au Président du parlement libyen la décision de Kostas Tassoulas, président du parlement hellénique, concernant la reprise des activités du Groupe d’amitié Grèce-Libye au sein du parlement hellénique.

July 1, 2020