J’aimerais à mon tour vous remercier pour cette invitation, l’accueil et la discussion particulièrement constructive que j’ai eue aujourd’hui avec mon homologue espagnole, Mme Arancha Gonzalez Laya.
En ce qui concerne nos relations bilatérales, nous avons conjointement constaté que celles-ci se trouvent à un excellent niveau, qu’il s’agisse de nos relations politiques qu’économiques, et nos pays coopèrent sur tout un éventail de questions. Nous sommes convenus de mettre l’accent sur le secteur économique, afin d’augmenter les investissements privés de part et d’autre, mais aussi sur notre coopération bilatérale.
Nous avons abordé la question migratoire et des réfugiés, étant donné que nos deux pays sont la porte d’entrée et de premier accueil des migrants et des réfugiés. Nous sommes convenus d’élargir notre coordination dans le cadre de l’Union européenne, lors de la discussion et de la refonte des règles de l’Union sur l’asile, mais aussi la question migratoire en général.
J’ai informé mon collègue des conséquences graves du comportement infractionnel de la Turquie sur la stabilité, la sécurité et la paix en Méditerranée, notre patrie commune en tant que pays méditerranéens.
J’ai souligné que le respect du droit de la mer est une condition sine qua non à la paix et à la stabilité. J’ai réitéré que les deux protocoles d’accord turco-libyens, bien que nuls et infondés car ils enfreignent le droit international de la mer et la décision du Conseil de sécurité des Nations-Unies concernant l’embargo sur les armes en Libye, sapent ce bien précieux à tous qu’est la paix et la stabilité. Parallèlement, ils dynamitent les efforts de cessez-le-feu en Libye. Tant l’Espagne, que la Grèce sont prêtes à encadrer ces efforts.
Enfin, j’ai eu l’occasion d’aborder la question des Balkans occidentaux et de leur perspective d’adhésion. Pour la Grèce, cette perspective est une voie à sens unique. Elle est nécessaire pour la stabilité et la prospérité dans la région. Nous considérons que la récente proposition de la Commission européenne sur la réforme du processus d’adhésion ne devra pas produire plus de retard. Toutefois, d’un autre côté, j’ai précisé que les perspectives des deux pays sont liées à leur conformité aux conditionnalités qui sont nécessaires à leur parcours européen.
Enfin, nous avons examiné de manière approfondie les initiatives régionales, comme l’initiative MED7. Cette initiative peut fonctionner comme un dispositif auxiliaire pour la stabilité et la paix dans la région.
J’aimerais vous remercier, Chère collègue, de votre accueil chaleureux, que j’espère pouvoir vous rendre très prochainement à Athènes.
February 10, 2020