C’est avec un grand plaisir que j’ai accueilli aujourd’hui ici, au ministère des Affaires étrangères, mon homologue, M. Enzo Milanesi, ministre des Affaires étrangères de l’Italie, pays ami de la Grèce.
C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que nous nous rencontrons après le Conseil des Affaires étrangères, ce qui atteste, comme vous le comprenez, du niveau excellent des relations entre la Grèce et l’Italie.
Tous les deux pays appartiennent au petit noyau dur de l’Union européenne.
Nous avons un passé culturel en commun. Nous partageons les mêmes valeurs. Nos peuples entretenaient de longue date et continuent d’entretenir des relations très étroites et très amicales.
Aujourd’hui, nous avons échangé des vues sur une vaste gamme de questions d’intérêt tant bilatéral qu’européen.
Nous avons débattu de la situation en Méditerranée orientale, de la situation que crée la violation flagrante des droits souverains et de la souveraineté de la République de Chypre.
Je voudrais signaler que l’occasion m’a été offerte de remercier le ministre de la position qu’il a lui-même prise à l’égard de cette question et de la manière directe dont il a exprimé ses réflexions au sein du Conseil des ministres. De sa prise de position en défense des valeurs européennes et de la solidarité européenne.
Je voudrais aussi vous dire qu’avec mon cher collègue nous avons débattu d’une série de questions énergétiques.
L’achèvement imminent des travaux de construction du gazoduc transadriatique (TAP) a fait l’objet de notre discussion, tout comme la question relative au gazoduc, East Med, l’autre gazoduc qui, comme vous le savez, d’après le projet de construction, aboutit en Italie et pour lequel la Grèce voudrait que l’accord y relatif soit signé dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, des discussions similaires ont été également engagées lors de la visite en Israël et à Chypre aussi avec le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis.
S’agissant des questions européennes, nous avons évoqué les dernières évolutions au sein de l’Union européenne concernant la façon dont se dessine actuellement le paysage, les dangers que comporte le Brexit pour l’Union et, bien évidemment, en tant que pays en première ligne, nous avons discuté de la question migratoire, de la façon dont nous pourrons élaborer une position commune, des moyens permettant de remédier pas seulement aux symptômes mais notamment aux causes qui forcent les gens de fuir leur pays. Nous avons débattu de la façon dont l’Union européenne pourrait aider ces pays, ces sociétés, à travers la mise à disposition de fonds, afin que ces personnes ne se voient pas obligées d’émigrer.
Nous avons échangé des points de vue sur la situation plus générale en Méditerranée et en Libye. Nous avons également discuté de notre coopération plus étroite au sein d’une série de forums où sont débattues des questions ayant trait à l’Europe centrale, ainsi qu’à la situation dans les Balkans occidentaux et à la perspective d’adhésion des pays de ladite région.
En guise de conclusion, je voudrais vous dire ma joie d’accueillir le ministre à Athènes. Nous avons discuté de la possibilité d’intégrer ces visites dans le cadre d’un échange de visites institutionnalisé et régulier entre les ministres et les ministères des Affaires étrangères des deux pays.
Cher collègue, je vous remercie beaucoup de votre présence ici aujourd’hui.
August 8, 2019