J’aimerais tout d’abord remercier le ministre de la Défense nationale, mon cher ami et ancien camarade de classe, Nikos Panagiotopoulos de sa participation aujourd’hui à la réunion du Conseil national sur la politique étrangère. Sa contribution aux questions débattues aujourd’hui a été précieuse, puisque cela nous a permis d’écouter aussi son propre point de vue à l’égard des questions envisagées.
Avant d’aborder les questions débattues, je voudrais de nouveau dire ma satisfaction pour l’esprit d’unanimité nationale qui a prévalu lors du débat d’aujourd’hui.
Il est compréhensible qu’il y ait de différentes approches à l’égard de certaines questions mais il est évident que nous reconnaissons tous les défis que notre patrie doit relever et que nous agissons tous en fonction de l’intérêt national.
Comme je l’ai à plusieurs reprises affirmé, le gouvernement et le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis accorde une importance particulière à la consolidation non seulement de l’unanimité nationale mais aussi à l’atteinte de la meilleure possible entente à l’égard de questions relevant de la politique étrangère.
Cela dit, permettez-moi de dire quelques mots sur les relations gréco-turques. La première question qui a été abordée aujourd’hui. Sans aucun doute, la nouvelle la plus importante est le fait que nous avons accepté l’invitation que mon homologue turc m’a adressée en vue d’une rencontre à Ankara.
Bien évidemment, la partie grecque a d’emblée rendu clair que cette visite aura lieu dès lors que toutes les conditions appropriées seront réunies. Et permettez-moi de dire qu’à mon avis il serait utile que tous les hauts fonctionnaires de la partie turque aussi le comprennent, en évitant des déclarations qui ne contribuent guère à la consolidation d’un climat propre aux relations de bon voisinage. Et je me réfère plus particulièrement aux déclarations très récentes du ministre turc.
Ces derniers jours avec la tenue du 62e tour des contacts exploratoires et les consultations politiques, nous avons pu reprendre nos contacts. Et ma visite à Ankara s’inscrit dans la suite de ces contacts.
Et je tiens à souligner que la Grèce n’a pas peur du dialogue. Engager un dialogue ne signifie pas renoncer à sa souveraineté et à ses droits souverains. Nous participons à ce dialogue justement pour mettre en avant le bien-fondé de nos positions.
Un élément nécessaire à la poursuite du dialogue est la désescalade, le maintien de la désescalade et l’instauration d’un climat apaisé.
Je me suis également référé de manière générale aux relations euro-turques en vue du Conseil européen la semaine prochaine. J’ai souligné la double approche que souhaite la Grèce. Examiner les objectifs d’un agenda positif, mais aussi maintenir toujours ouverte la perspective d’adoption de mesures si la Turquie fait de nouveau preuve d’un comportement transgressif.
En outre, j’ai évoqué les derniers développements relatifs à la question chypriote. La Grèce, comme vous le savez, a reçu une invitation et participera à la réunion informelle à cinq parties convoquée par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres, à Genève, à la fin du mois d’avril. Et, bien évidemment, je me suis référé à la récente rencontre que j’ai eue avec l’envoyée spéciale du S.G. de l’ONU, Mme Lute.
Pour ce qui est de cette question, inutile de dire que nous sommes en parfaite coordination avec la République de Chypre. Je me suis entretenu avec mon homologue et cher ami, M. Nikos Christodoulidis, il y a quelques jours à Larnaka et nous sommes en contact permanent en effectuant de concert un travail de préparation.
Notre position, la position grecque, la position grecque immuable de longue date à l’égard du règlement de la question chypriote est bien claire. Une fédération bizonale, bicommunautaire sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et de l’acquis communautaire. Toute discussion en dehors de ce cadre est exclue.
Pour conclure, je voudrais donner la parole à mon collègue – qui porte le même nom que moi- monsieur Nikos Panagiotopoulos.
March 19, 2021