Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, à son arrivée au Conseil Affaires étrangères de l'Union européenne (Bruxelles, 17.03.2025)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, à son arrivée au Conseil Affaires étrangères de l'Union européenne (Bruxelles, 17.03.2025)

Nous arrivons aujourd'hui au Conseil des Αffaires étrangères au milieu des multiples crises qui affligent le monde.

En ce qui concerne l'Ukraine, la Grèce, de concert avec l'Union européenne, soutient une solution juste et viable à la guerre en Ukraine, qui préservera l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine. Une solution qui inclue l'Ukraine elle-même dans les négociations et qui garantisse la paix et la prospérité dans l'ensemble de la région.

En ce qui concerne le Moyen-Orient, nous soutenons fermement la poursuite du cessez-le-feu, tant au Liban qu'à Gaza. Il est important d'avoir ces négociations qui mèneront à la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Et, bien sûr, nous sommes extrêmement préoccupés par la détérioration de la situation en Cisjordanie. Nous devons intensifier nos efforts pour que cette guerre sanglante prenne fin et que le peuple palestinien ait la perspective d'une solution pour l'établissement d'un État palestinien à travers la création et le renforcement de l'Autorité palestinienne.

Pour ce qui est plus particulièrement de la Syrie, je voudrais souligner que nous condamnons dans les termes les plus forts les violents massacres de civils, en particulier ceux qui appartiennent à des minorités religieuses, qui ont eu lieu récemment. Le discours du nouveau gouvernement de transition ne doit pas rester une simple rhétorique, mais doit être mis en pratique. Une action basée sur l'inclusion de tous, en particulier des communautés religieuses et ethniques, sur le respect du droit international et, bien sûr, sur la mise en place d'institutions viables et fortes dont la propriété appartient au peuple syrien lui-même, sans aucune influence extérieure. Nous insistons donc sur le fait que tout allègement des sanctions contre la Syrie doit être progressif, conditionnel et en tout cas réversible.

Nous aborderons la question des relations euro-atlantiques. La position de la Grèce est que les liens entre l'Europe et les États-Unis doivent rester forts. Comme l'histoire l'a prouvé, cette alliance produit des résultats extrêmement importants pour l'architecture de sécurité internationale. Le message doit être qu'ensemble, nous multiplions nos forces.

L'Europe doit rester forte, se renforcer, se revitaliser et affronter le lendemain avec vigueur et force.

Ce soir, nous lancerons les discussions informelles sur la question chypriote à Genève, sous les auspices du Secrétaire général des Nations Unies. Chypre ne peut plus être divisée. La division ne sera jamais la solution. Seule la synthèse est la solution, pour une Europe unie, pour un monde pacifique. L'Union européenne, comme cela a déjà été convenu, devrait être activement impliquée dans le règlement de la question chypriote, dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Mars 17, 2025

Le site utilise des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience possible