Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, à son arrivée au Conseil des Affaires étrangères (CAE) de l'Union européenne (Bruxelles, 18.03.2024)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, à son arrivée au Conseil des Affaires étrangères (CAE) de l'Union européenne (Bruxelles, 18.03.2024)G. GERAPETRITIS : Bonjour.

La situation dans le monde tend à se détériorer en Ukraine, au Moyen-Orient, en Afrique. Il y a une nette détérioration de l'État de droit, de la démocratie, des valeurs humanitaires. L'humanité ne peut plus rester inactive. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour rétablir l'équilibre et la paix dans le monde. Au Moyen-Orient en particulier, la Grèce mène une politique très active pour veiller à ce que la crise humanitaire soit contenue et qu'il n'y ait pas d'extension à d'autres zones d'hostilités.

La Grèce est activement impliquée et joue un rôle de premier plan dans la mission de la mer Rouge, afin de garantir la liberté de navigation, qui est absolument nécessaire pour maintenir la chaîne d'approvisionnement.

Dans le même temps, la Grèce participe à tous les corridors humanitaires et à l'initiative de Chypre concernant le corridor maritime pour le transport de l'aide humanitaire directement vers Gaza. Mais la réalité est que l'ordre juridique international n'a pas réussi à prévenir ou à contenir la crise humanitaire, qui a atteint une ampleur énorme. Nous devons tous comprendre qu'une situation qui viole de manière aussi flagrante les valeurs humanitaires ne peut être tolérée.

Demain, il sera déjà trop tard. Je vous remercie de votre attention.

JOURNALISTE : La Grèce soutient-elle les sanctions à la suite de la mort de Navalny, mais aussi les sanctions contre les colons de Gaza ?

G. GERAPETRITIS : Les questions relatives aux sanctions seront discutées. Permettez-moi de dire que les sanctions en général, comme il a été prouvé, ne sont pas toujours un instrument efficace. Vous savez très bien qu'un certain nombre de sanctions ont été imposées à la Russie. Néanmoins, même aujourd'hui, la situation en Ukraine reste extrêmement complexe. Nous soutiendrons son intégrité par tous les moyens. La Grèce reste fermement en faveur du droit international et des principes humanitaires.

JOURNALISTE : Une question concernant le corridor maritime.

G. GERAPETRITIS : Nous soutiendrons pleinement le corridor maritime. C'est une étape nécessaire, mais nous devons développer d'autres couloirs, car la situation humanitaire se détériore énormément.

Nous devons donc veiller à ce que toutes les options possibles soient ouvertes pour permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire.

La Grèce fera tout ce qui est en son pouvoir pour rendre ces couloirs humanitaires opérationnels.

March 18, 2024