Déclaration du ministre des Affaires étrangères, G. Katrougalos à l’issue de sa rencontre avec Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour le Brexit (MAE, 21.05.2019)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, G. Katrougalos à l’issue de sa rencontre avec Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE pour le Brexit (MAE, 21.05.2019)Nous avons eu une discussion tout aussi détaillée que franche avec M. Barnier. Ce n’est pas la première fois que M. Barnier effectue une visite en Grèce. Une des caractéristiques de sa politique, en tant que négociateur central de l’UE, est le dialogue permanent avec les Etats membres, avec le Parlement européen, mais aussi les sociétés européennes afin de garantir que cette négociation se déroule en toute transparence, dans le respect du droit européen et des intérêts communs des Etats membres. C’est ainsi que l’unité des « 27 » a été assurée.

Dès le départ, nous ne voulions pas que le processus de négociation ait un caractère punitif. Nous ne voulions pas transmettre le message que tout pays quittant l’UE doit être puni car ce que nous voulons c’est que les Etats membres demeurent au sein de l’UE parce qu’ils considèrent que le rêve européen est un rêve que nous devons servir pour le bien des peuples et de tous.

M. Barnier a assuré cette unité et a déployé tous les moyens pour que nous parvenions à un accord. Et effectivement, nous avons eu un bon accord, qui est le seul acceptable à l’heure actuelle pour éviter le pire des scénarios, à savoir celui du «no deal», autrement dit, de la sortie de la Grande Bretagne sans accord.

Nous espérons pour le meilleur, nous espérons que nous aurons un accord qui servira les intérêts des « 27 » et, dans la mesure du possible, les intérêts du Royaume-Uni. Bien entendu, quiconque quitte un « club » ne peut jouir des mêmes droits que ceux qui restent.

Enfin, lors de la discussion j’ai fait part de la satisfaction de notre partie pour la solidarité dont ont fait preuve les « 27 », grâce à leurs initiatives, en Irlande. Car la solidarité est quelque chose dont nous avons besoin, avec la crise migratoire par exemple, où tous les pays devront, dès lors qu’ils sont membres de l’UE, respecter leurs droits et obligations. Nous l’avons aussi constaté dernièrement, car Chypre a besoin de la solidarité des « 27 », une solidarité qui lui a été témoignée, et cela devra continuer au niveau du droit européen et international également, qui constituent la base de toute relation bilatérale et multilatérale.

Ainsi j’ai accueilli M. Barnier et lui ai exprimé tous mes vœux de réussite pour son parcours futur.

May 21, 2019