Ν. KOTZIAS : Nous avons eu une rencontre tout aussi amicale qu’intéressante avec le Secrétaire d’Etat américain. Nous avons abordé les problèmes ayant trait à notre région, notamment la Méditerranée orientale et le Moyen-Orient. Auparavant, nous avons eu une discussion avec M. W. Mitchell. Je pense que les relations entre les deux pays évoluent positivement. J’ai souligné la nécessité de garantir la sécurité et la stabilité dans la région et me suis référé en détail à l’attitude de la Turquie et à la nécessité de soutenir la République chypriote, pour ce qui est de ses droits au niveau international. À savoir que Chypre ne doit pas être envisagée comme un « problème » de l’ONU, mais comme un Etat souverain ayant des rôles et des capacités particuliers dans la région.
J’aimerais également dire que, comme vous le savez, je continue aujourd’hui et demain mes rencontres à Washington. Mercredi matin j’ai des réunions. Par la suite, notre délégation se rendra à New-York, où je m’entretiendrai avec le Secrétaire général de l’ONU sur les questions des réformes de l’ONU elle-même, mais aussi sur des questions intéressant notre pays. Je verrai également le Président de l’Assemblée générale de l’ONU et ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie, Miroslav Lajčák. Jeudi et vendredi nous aurons une rencontre avec M. Matthew Nimetz et la délégation de l’ARYM afin de poursuivre les négociations sur le nom et les questions qui y sont liées.
S’agissant de la question du nom, il est clair que nous soutenons la nécessité d’adopter l’une des appellations proposées par M. Nimetz – nous ne sommes pas d’accord, comme vous le savez, avec sa 5e proposition – et d’avancer vers la mise en œuvre d’un plan stratégique de coopération amicale à l’avenir avec ce pays, sous son nouveau nom. Je vous remercie.
JOURNALISTE : Avez-vous abordé la question de Skopje avec M. Pompeo ?
Ν. KOTZIAS : Non, cette question n’a pas été soulevée. En revanche, nous en avons discuté avec M. Μitchell, hier et avant-hier.
JOURNALISTE : Qu’est-ce qui a été dit exactement ? Y a-t-il eu une incitation à clore la question ?
Ν. KOTZIAS : Personne ne nous incite à faire quoi que ce soit car la Grèce prend des initiatives s’agissant de cette question et tout le monde suit de manière positive la façon dont un pays doté d’une politique étrangère active promeut les solutions.
JOURNALISTE : Que vous-a-t-il dit sur la question de l’armement pour la Turquie ?
Ν. KOTZIAS : Ils sont eux-aussi sceptiques.
JOURNALISTE : Est-ce que la question des deux soldats a été soulevée ?
Ν. KOTZIAS : La question nous a été posée et nous avons répondu qu’il était inacceptable qu’un pays membre de l’OTAN détienne deux officiers de l’armée grecque. Mais comme vous le savez, la Turquie détient aussi dans ses prisons un certain nombre de ressortissants américains. Je vous remercie.
May 22, 2018