Nous vous communiquons ci-dessous la déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Kotzias en marge du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne :
« Lors du Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne qui s’est tenu aujourd’hui, j’ai eu l’occasion de présenter à mes homologues les positions grecques, notamment concernant les questions de l’immigration et de l’énergie :
En ce qui concerne l’immigration, j’ai souligné trois points. Premièrement, j’ai attiré l’attention sur le fait que la politique d’immigration ne devait pas être militarisée et que la coopération avec les pays arabes de l’Afrique du nord devait être garantie. Deuxièmement, j’ai indiqué que tous les outils de la politique d’immigration dont dispose l’UE devaient être utilisés, en parlant avant tout des accords de réadmission avec des pays comme le Pakistan par exemple. Troisièmement, j’ai souligné que nous devions inclure l’Egypte à la coopération en question et que les organes institutionnels de l’UE devront être très prudents dans leurs contacts avec des puissances tierces, qui déstabilisent la région et génèrent des difficultés pour le gouvernement égyptien.
Pour ce qui est des questions énergétiques, j’ai souligné que la diplomatie énergétique est une entreprise difficile, car il existe des intérêts différents au sein des Etats membres. C’est pourquoi, en vue de garantir le succès de la diplomatie énergétique de l’UE, il est nécessaire d’établir une bonne coopération entre les instances européennes et les Etats membres, une coopération qui devra s’étendre non seulement au niveau des ministres, mais aussi à tous les niveaux de la négociation et de la coopération.
J’ai notamment dit qu’il faudra tenir compte des nouvelles possibilités des Etats membres sur la base du droit international et surtout du droit de la mer. Il faudra que les partenaires de l’UE respectent le droit international et le droit de la mer.
La Grèce peut devenir le carrefour énergétique d’un réseau plus élargi qui inclut tous les Etats membres des Balkans occidentaux. Nous pensons que plus de réseaux d’approvisionnement seront créés dans la région, plus la stabilité et la sécurité énergétique augmenteront. Je me suis référé, par la suite, à l’importance du gazoduc TAP et à la nécessité pour la Commission d’entreprendre plus d’actions pour le corridor vertical Grèce – Bulgarie – Roumanie. Par ailleurs, j’ai exprimé mon soutien à la création du pipeline méditerranéen East Med et au renforcement de la capacité des terminaux de gaz GNL. Je me suis par ailleurs référé à la nécessité de renforcer le corridor sud qui traverse la Turquie, car il est nécessaire non seulement pour le transporte du gaz naturel russe, mais aussi pour le transporte du gaz d’Iran et d’Irak, lorsque la situation se stabilisera.
Enfin, j’ai souligné, avec beaucoup de sévérité, que dans le domaine énergétique des paramètres n’entrant pas dans le champ d’applicaton des traités du droit européen et de nos accords ne peuvent être posés comme conditions, dès lors que notre pays n’acceptera pas de conditions qui n’entrent pas dans le cadre juridique et les accords de l’Union ».
June 22, 2015