Déclaration du ministre des Affaires étrangères, N. Kotzias, à la chaîne de télévision ERT à l’issue des travaux du Conseil des Affaires étrangères de l’UE (Bruxelles, 19.03.2018)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, N. Kotzias, à la chaîne de télévision ERT à l’issue des travaux du Conseil des Affaires étrangères de l’UE (Bruxelles, 19.03.2018)N. KOTZIAS : Aujourd’hui nous avons eu le Conseil des ministres des Affaires étrangères. Nous avons engagé une discussion ce matin avec le ministre ukrainien des Affaires étrangères. Nous nous sommes penchés sur l’évolution de la situation en Crimée et dans l’est de l’Ukraine ainsi que sur les réformes que doit mettre en œuvre ce pays. Nous avons eu des discussions approfondies sur la Syrie. Nous avons évalué l’implication des différents pays dans ce pays ainsi que les risques d’embrasement de la région. Nous avons souligné la nécessité de soutenir le processus de paix de Genève et surtout de ne pas permettre à des pays tiers, comme la Turquie, de violer le droit international vis-à-vis de pays tiers ou d’essayer de maintenir leur présence dans ces pays. Nous avons eu une discussion avec la ministre des Affaires étrangères de la Corée sur des questions liées aux relations entre la République populaire démocratique de Corée et la République de Corée et le dialogue engagé à l’heure actuelle et qui pourrait évoluer comme ladite Ostpolitik des années ’60 et ’70 qui a entraîné la paix dans le centre de l’Europe.

JOURNALISTE : Monsieur le ministre, je me réfère à l’affaire des soldats grecs détenus en Turquie. Vous jouez un rôle de premier plan dans les discussions avec l’UE et Mme Mogherini. Voyez-vous à l’heure actuelle que les partenaires européens soient enclins à résoudre ce problème ?

N. KOTZIAS : Les partenaires européens font part de leur solidarité et de leur soutien. Comme vous le savez, la chancelière Angela Merkel était intervenue auprès de M. Erdogan lui-même. J’espère qu’il y aura une évolution positive dans le sens où la Turquie ne poursuivra et prolongera pas un incident de frontières quotidien en l’utilisant comme une arme sur le long terme.

JOURNALISTE : Vous planifiez une visite à Skopje ces prochains jours, si les informations qui circulent sont vraies. Est-ce que cette visite sera accompagnée d’une lettre du gouvernement grec avec les noms suggérés et la question est de savoir, le cas échéant, si notre lettre se réfère…

N. KOTZIAS : Je vais vous donner un scoop. Nous avons élaboré un texte qui inclue la totalité de nos propositions s’agissant des problèmes en suspens que nous avons avec l’ARYM, mais aussi un agenda futur de coopération qui sera dans l’intérêt des deux parties. J’ai envoyé ce texte à Skopje il y a plusieurs jours.

March 20, 2018