Déclaration du ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias aux journalistes grecs lors de sa visite au Vietnam (Hanoi, 01.08.2022)

J'ai eu l'occasion aujourd'hui, dans le cadre de ma visite au Vietnam, après celle de la Présidente de la République hellénique, de rencontrer d'abord le ministre des Affaires étrangères du Vietnam, M. Bui Thanh Son. Par la suite je serai reçu par le Premier ministre et le Président du pays.

Nous avons discuté des relations bilatérales, de nos relations économiques, mais aussi d'un large éventail d'autres questions.

Le Vietnam est un pays qui est non seulement signataire de l'UNCLOS, la convention internationale sur le droit de la mer, mais qui est aussi un membre actif de l'Association des amis de l'UNCLOS.

Dans ce contexte, le Vietnam et nous sommes convenus d'avoir des consultations étroites sur le droit de la mer, de comprendre nos positions respectives et de travailler ensemble au développement du droit international de la mer et à sa mise en œuvre sur la scène mondiale.

Mais au-delà de cela, nous avons également discuté d'une autre série de coopérations au niveau de l'éducation, au niveau du sport.

Et une chose qui relie les deux pays et qui n'est pas très connue : le Président Ho Chi Minh, le fondateur du Vietnam, a combattu sur le front macédonien entre 1916 et 1917 dans les rangs de l'armée française.

Nous sommes donc convenus qu'un buste à son effigie devait être érigé à Édesse, afin de mettre en exergue ce fait.

En outre, nous avons discuté du transfert des cendres du combattant grec Sarantidis, qui a combattu avec l'armée vietnamienne pendant la guerre d'indépendance du Vietnam, et dont les Vietnamiens se souviennent avec amour.

Je pense que le Vietnam, un pays de 100 millions d'habitants, avec une économie en plein essor de près de 400 milliards, est un interlocuteur intéressant pour la Grèce dans la région de l'Asie du Sud-Est. Et qu’il serait absolument utile d’élargir et d’approfondir nos relations avec ce pays.

JOURNALISTE : Hier, nous avons eu des tensions et une crise au Kosovo, nous aimerions avoir un commentaire de votre part.

N. DENDIAS : Comme nous le savons, la stabilité et la sécurité dans la région élargie est quelque chose qui est d'un intérêt absolu pour la diplomatie grecque. Je ne me souviens plus combien de fois, au cours des deux dernières années, j'ai visité Pristina et Belgrade. Et aussi, comme vous le savez, la Grèce fait partie de la KFOR, la force de maintien de la paix au Kosovo. Il faut donc faire preuve de prudence et respecter le droit international. C'est également l'environnement qui permettra à Belgrade et à Pristina de discuter et de résoudre leurs différends. Notre pays, en tant qu'interlocuteur honnête dans les Balkans, fera tout son possible pour faciliter ce processus.

August 1, 2022