Déclaration du ministre des Affaires étrangères Nikos Dendias aux journalistes, à l'issue de ses contacts au Japon (Tokyo, 13.04.2022)

La visite d'aujourd'hui au Japon a été extrêmement réussie, à mon avis.

J'ai eu l'occasion d'avoir un long échange de vues avec mon homologue japonais, Yoshimasa Hayashi, à la suite de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN qui s'est tenue à Bruxelles il y a quelques jours. Tout d'abord, sur l'Ukraine, où il a également montré un intérêt particulier pour la communauté grecque de Marioupol et d'Odessa. Nous avons analysé les conséquences plus larges de l'invasion russe. Mais nous avons également eu l'occasion de parler du droit international de la mer, de la coopération que nous avons établie, de la coopération entre les deux ministères des affaires étrangères sur l'analyse des questions liées au droit international de la mer, l’UNCLOS. Et de nos relations bilatérales ainsi que de la possibilité de les développer dans un avenir proche.

J'ai également eu l'occasion de lui transmettre une invitation du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis au Premier ministre japonais à visiter Athènes.

JOURNALISTE : Monsieur le Ministre, nous vous avons entendu, ainsi que votre homologue japonais, faire très souvent référence dans vos déclarations au révisionnisme, que vous condamnez. Je voudrais également demander comment peut-il y avoir une coopération entre les deux pays, étant donné qu'ils sont confrontés à des défis similaires en termes de contestation de leurs droits souverains découlant du droit de la mer.

N. DENDIAS : Le Japon est un cas particulièrement intéressant. Il s'agit d'un pays insulaire, d'un pays signataire de l'UNCLOS, d'un pays membre du groupe des amis de l'UNCLOS, et un élément qui échappera peut-être à l'attention de la société grecque : le Japon est un pays qui a également signé la convention de Lausanne en 1923. En ce sens, il s'agit donc d'un pays qui, compte tenu de sa très grande taille, est un interlocuteur indispensable en matière de droit de la mer, en matière de stabilité et de lutte contre le révisionnisme, c'est-à-dire de respect des traités et des frontières que ces traités définissent.

C'est notre terrain d'entente, lorsque nous condamnons tous deux l'invasion russe en Ukraine. Mais c'est aussi notre terrain d'entente lorsque nous discutons de la stabilité mondiale.

April 13, 2022