La visite d'aujourd'hui en Libye a commencé, comme prévu, par Tripoli, où je devais rencontrer le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Menfi. Toutefois, la ministre des Affaires étrangères du gouvernement de transition, Mme Mangoush, a tenté de m'imposer par sa présence à l'aéroport de la rencontrer, si bien que j'ai dû interrompre la visite à Tripoli et nous nous sommes envolés pour Benghazi, où le programme a été respecté.
Tout d'abord, il y a eu une cérémonie pour la livraison de 30 000 vaccins. Cela s'ajoute aux 200 000 vaccins que nous avons envoyés en Libye. De là a eu lieu la rencontre avec le maréchal Haftar, qui a réitéré ses positions bien connues sur le « protocole d’accord » turco-libyen et sur la présence de la Turquie en Libye. J'ai ensuite rencontré des parlementaires et des membres de la Chambre des représentants auxquels j'ai eu l'occasion d'expliquer les positions grecques. En fait, des experts du ministère des Affaires étrangères les ont informés sur les détails du droit international et du droit international de la mer.
J'ai également eu l'occasion d'assister à une cérémonie au port de Benghazi, où la Grèce fournit une assistance pour la réouverture du port. Le port de Benghazi est extrêmement important. Il sert non seulement à transporter des marchandises vers Benghazi même, mais aussi à acheminer l'aide humanitaire vers les pays du Sahel. Nous avons donc fourni une aide en deux phases pour permettre au port de redevenir opérationnel.
De là, je m'envolerai pour Tobrouk, où je rencontrerai à nouveau Aguila Saleh, le président du Parlement, afin que nous puissions nous entendre sur les questions de la présence turque en Libye et des « protocoles d’accord » turco-libyens.
JOURNALISTE : Monsieur le Ministre, après l'épisode d'aujourd'hui, qu’en est-il du jour d’après pour ce qui est des relations de la Grèce avec la Libye ? D'autant plus qu'Athènes a déclaré qu'elle souhaitait entamer des pourparlers sur la question de la délimitation des zones maritimes.
N. DENDIAS : Vous le dites très justement, mais des pourparlers avec qui ? Avec le gouvernement qui émergera des élections, afin que ce gouvernement représente la volonté réelle du peuple libyen. Avec ce gouvernement, la Grèce va effectivement entamer des pourparlers et je pense que nous parviendrons à une conclusion assez rapidement, car la question est plutôt « facile », plutôt « claire ». Cela étant, le gouvernement de transition libyen a l'obligation de coopérer pleinement afin de conduire le pays à des élections anticipées. Ce qui est désolant, c'est que je constate qu’il ne le fait pas.
November 17, 2022