J'ai eu le grand plaisir d'être ici aujourd'hui pour ma première visite en tant que ministre grec des Affaires étrangères en Côte d'Ivoire. J'ai rencontré le président du pays et la ministre des Affaires étrangères. Nous avons eu de longues discussions, la Côte d'Ivoire pour la Grèce présente de forts éléments d'intérêt. Tout d'abord, c'est l'un des premiers pays à avoir ratifié la Convention internationale sur le droit de la mer, l'UNCLOS, et c'est un pays qui fait également partie du groupe des amis de l'UNCLOS, de sorte que les possibilités de coopération avec nous sont nombreuses. C'est aussi un pays qui a clairement condamné l'invasion de l'Ukraine par la Russie, qui croit au droit international, à l'intégrité territoriale, à l'égalité et à l'indépendance des États.
Cela étant, nous nous intéressons également à la sécurité dans la région élargie, tant dans le golfe de Guinée, qui borde la Côte d'Ivoire et par lequel passe une grande partie de la navigation grecque, que dans la situation sécuritaire au Sahel. D'une manière générale, nous nous réjouissons d'approfondir nos relations avec la Côte d'Ivoire, qui est, je le répète, l'un des pays les plus importants d'Afrique occidentale.
Question : Monsieur le Ministre, la Turquie a même instrumentalisé les droits de pêche dans la mer Égée. Qu'est-ce qui vous pousse aujourd'hui à vous adresser à l’Europe pour dénoncer cette attitude.
Ministre : Ce que j'ai décrit dans la lettre à Josep Borrell est une situation réelle. Et parce que la question des droits de pêche n'est pas seulement une question nationale, elle est surtout une question européenne, j'ai estimé que nous avions l'obligation d'informer l'Union européenne d'une pratique qui crée des problèmes en Grèce, mais aussi, je pense, nuit à l'environnement européen dans son ensemble et porte atteinte à l'acquis européen. Je pense que cette lettre peut être un signe pour la Turquie que la tolérance vis-à-vis de certaines choses touche à sa fin.
January 11, 2023