Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias à des journalistes grecs à l’issue de ses contacts aux Etats-Unis (Washington, 17.05.2022)

Aujourd'hui, j'ai eu une réunion très intéressante, tout d'abord avec le Secrétaire d’Etat, A. Blinken. Nous avons discuté, comme il est naturel, de l'invasion russe en Ukraine, de ce que la Grèce peut faire pour aider l'Ukraine.

Cela étant, nous avons également eu l'occasion de discuter de la Méditerranée orientale. Je lui ai expliqué ce à quoi la Grèce est confrontée en Méditerranée orientale, à un moment où l'OTAN doit être unie, comment fonctionnent les provocations turques, les survols du territoire grec et des îles grecques.

Nous avons également eu une discussion élargie sur l'initiative 3+1. Nous avons eu, rappelez-vous, la réunion des jours précédents, nous devrions la répéter avec une présence physique en septembre. Nous devrions approfondir cette coopération entre Chypre, Israël et la Grèce avec la participation des États-Unis dans la perspective que le 3+1 devienne 4 et s'étende à d'autres domaines tels que l'économie verte, la recherche, l'intelligence artificielle et la cybersécurité. Dans l'ensemble, la discussion a été très intéressante.

Et tout de suite après, j'ai vu l'envoyé spécial du président américain pour le climat, J. Kerry, avec qui nous avons eu une très longue et intéressante discussion sur les questions de protection de l'environnement, les mers, les océans, la Méditerranée, la mer Égée. Je pense que nous y travaillons d'une manière qui nous permettra d'annoncer de nouvelles initiatives très prochainement.

Journaliste : Monsieur le Ministre, une dernière question. Les Américains comprennent-ils les problèmes que les Turcs créent pour la Grèce en mer Égée et pour la cohésion de l'OTAN ?

N. DENDIAS : Je pense, M. Ignatiou, que pendant la visite du Premier ministre et hier avec la très bonne réunion avec le Président Biden, mais aussi avec sa présence triomphante avec son discours au Congrès aujourd'hui, une chose est devenue claire. Dans l'ensemble, non seulement le gouvernement américain, non seulement l'administration américaine, non seulement le président, mais le système américain dans son ensemble a réalisé que la Grèce est un allié loyal qui a rejoint un système de valeurs : le système des démocraties, le système des pays qui croient que le monde doit être régi par des lois et des règles. Et d'autre part que la Turquie est un partenaire particulier, qui n'hésite pas à enfreindre les règles et opère souvent avec un fort révisionnisme. Je pense que c'est maintenant clair.

May 17, 2022