C'est un grand plaisir de vous accueillir aujourd'hui dans notre ville, à Athènes, après la rencontre que nous avons eue à Rome il y a quelques semaines. Et je voudrais souligner tout d’abord que la Grèce a soutenu et continue de soutenir le Liban.
Permettez-moi de rappeler que nous avons répondu immédiatement aux besoins du Liban après l'explosion catastrophique dans le port de Beyrouth il y a environ un an. En fait, nous avons été le premier pays à mettre à disposition des équipes de secours et une aide humanitaire dès le lendemain.
En fait, la mission grecque était dirigée par le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, M. Kostas Fragogiannis. Et le gouvernement Mitsotakis - et je veux aussi être clair sur ce point - s'est engagé à continuer de soutenir le Liban.
Nous contribuerons au soutien de l'hôpital grec orthodoxe Saint-Georges à Beyrouth, chère collègue.
Nous avons également examiné ensemble la contribution de notre pays à la reconstruction du ministère libanais des affaires étrangères. Début septembre, une équipe se rendra à Beyrouth pour préparer l'étude de reconstruction correspondante.
Nous avons également discuté de la possibilité pour la Grèce de soutenir financièrement l'université de Balamand, et je suis heureux que vous pensiez que cela peut être utile.
Nous participerons également à la conférence internationale sur la reconstruction du Liban la semaine prochaine. Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer mes plus sincères condoléances pour les pertes de vies humaines dans les incendies dévastateurs au nord du Liban.
Et je voudrais dire que la Grèce est toujours prête à apporter son aide pour faire face aux catastrophes naturelles, si vous le jugez opportun.
Je voudrais ici faire une petite parenthèse. Je voudrais exprimer mes sincères condoléances et les sincères condoléances du gouvernement grec et du peuple grec au gouvernement turc, et au peuple turc, pour les pertes de vies humaines dans les incendies de la région d'Antalya. Les peuples se montrent solidaires les uns des autres de manière tangible, surtout dans les moments difficiles.
Hier, j'ai appelé le ministre turc des Affaires étrangères, mon ami M. Cavusoglu, et après avoir consulté le Premier ministre, M. Kyriakos Mitsotakis, je lui ai fait part de notre volonté, si la Turquie le juge nécessaire, de l'aider de toutes les manières possibles.
J’en reviens maintenant à cette visite pour réitérer que nous continuerons de soutenir le Liban également dans le cadre de l'Union européenne.
Nous avons été l'un des Etats qui ont souligné dès le début que la nouvelle aide financière pour les réfugiés syriens ne pouvait pas uniquement être limitée à la Turquie. Elle doit également être fournie à d'autres pays de la région qui accueillent des réfugiés, comme le Liban et la Jordanie.
Pour la Grèce également, la stabilité et la cohésion du Liban sont une priorité essentielle. Le Liban est un pays voisin ami, qui fait partie de notre voisinage immédiat. La poursuite de sa déstabilisation aura des conséquences négatives pour notre pays et pour l'Union européenne.
Nous attachons également une grande importance à la diaspora et au Patriarcat orthodoxe d'Antioche, et cet intérêt a été souligné par la visite du Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Kostas Vlasis au Liban il y a quelques jours.
C'est pourquoi nous souhaitons que les défis auxquels le Liban est confronté, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, soient relevés le plus rapidement possible.
Nous aimerions voir la formation d'un gouvernement stable qui prendra les mesures nécessaires pour accepter l'aide extérieure disponible et conduire le Liban aux élections de 2022.
Je voudrais dire, à propos d'une question concernant la région élargie, que nous sommes également préoccupés par le rôle déstabilisateur de la Turquie voisine.
Je ne peux manquer de mentionner les annonces illégales de la Turquie sur Varosha, qui sont la dernière expression du comportement transgressif turc dans notre région. Des annonces qui ignorent et sont contraires aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Il devient maintenant évident que la Turquie utilise tout moyen de déstabilisation et je n'ai besoin de rappeler à personne que Famagouste n'est qu'à une courte distance du Liban.
Aux tentatives de déstabilisation, nous opposons notre attitude conforme au droit international et aux relations de bon voisinage.
Le droit international de la mer, l'UNCLOS, la convention des Nations unies, que la Grèce et le Liban ont tous deux signée et ratifiée, revêt une grande importance
Afin d'atteindre les objectifs de stabilité et de prospérité, nous continuerons à travailler avec le gouvernement et le peuple libanais, tant au niveau bilatéral que dans le cadre de l'Union européenne, mais aussi, je dois le dire, dans le cadre de nos partenariats trilatéraux.
Nous sommes convenus avec la ministre de la prochaine réunion trilatérale entre le Liban, la Grèce et Chypre, qui aura lieu à Nicosie, et nous ferons en sorte qu'elle ait lieu dès que possible.
Encore une fois, chère ministre, permettez-moi de vous souhaiter avec grand plaisir la bienvenue aujourd'hui à Athènes.
July 30, 2021