C'est un grand plaisir d'être de retour à Jérusalem aujourd'hui.
La dernière fois que je suis venu ici, en mai, des roquettes étaient tirées sur Israël.
J'ai été le premier ministre européen à venir ici pour condamner ces attaques et souligner le droit d'Israël à se défendre.
Ensemble, dans un environnement plus calme, nous avons discuté avec vous et avec Nikos, des moyens de renforcer notre coopération, à commencer par la protection civile.
Et je dois saisir cette occasion, au nom du gouvernement du Premier ministre Mitsotakis, pour vous remercier profondément, vous et Nikos, pour votre aide lors des incendies en Grèce.
Et également pour la solidarité et le soutien concret que vous nous avez apportés.
Et je dois dire que c'est quelque chose qui a créé un élément très positif, à savoir notre coopération, pour faire face au changement climatique et à ses conséquences. Je rencontrerai ensuite la ministre israélienne de l'Energie, Karine Elharrar, pour discuter de la coopération énergétique, de l'interconnectivité, des énergies renouvelables, du gaz naturel. Nous pouvons vraiment créer beaucoup de choses, bénéfiques pour nous, nos trois pays, pour la région et aussi pour l'Europe.
Notre objectif aujourd'hui a été également de trouver de nouveaux moyens d'institutionnaliser la participation d’autres partenaires stratégiques à notre partenariat tripartite. Vous les avez mentionnés, et je vous en remercie.
Heureusement, ceux-ci sont nombreux. Et nous pensons que d'autres pays finiront par partager les mêmes principes et les mêmes valeurs que nous.
Et cela m'amène à l'autre question majeure que nous avons abordée aujourd'hui, les développements extrêmement inquiétants dans la région élargie.
Vous, Yair, avez utilisé une expression : « le cercle de vie ». Des pays qui promeuvent la coexistence pacifique, la retenue, la prospérité, le droit international.
Mais malheureusement, nous constatons aussi un cercle vicieux opposé à ce cycle de vie. Fanatisme religieux, terrorisme, un « arc de fondamentalisme » qui s'étend de l'Afrique du Nord à la Méditerranée orientale et qui va jusqu’à l’Asie centrale et l’Afghanistan.
Les talibans considèrent la Turquie comme un allié ; dans une déclaration ils ont clairement affirmé que la Turquie était un pays ami. Et le Hamas, très proche d'ici, a félicité les Talibans.
Il y a des pays dans notre voisinage qui, contrairement à ce que nous pensons être dans l'intérêt même de leur propre société, tentent de faire revivre de vieux empires et, pire encore, de vielles perceptions littéralement enterrées dans les sables du passé.
Et ils utilisent de nombreux outils. Invasions militaires d'autres pays, ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays, guerre asymétrique, guerre par procuration. Et, bien sûr, ils instrumentalisent dans certains cas l'immigration, ce qui est totalement inacceptable.
Nos efforts communs visent à ce que ces tentatives n’aboutissent jamais. Notre réunion d'aujourd'hui consiste également en un effort pour consolider les relations bilatérales fortes entre la Grèce et Israël. Je suis particulièrement heureux d'être reçu plus tard par le Président Herzog et le Premier ministre Bennett, car nous vivons des moments difficiles et il serait très intéressant d'entendre leurs points de vue.
Il est clair pour nous que la meilleure façon de faire face aux problèmes d'aujourd'hui est d’emprunter ensemble le même chemin. De construire des ponts de stabilité et de prospérité pour tous. Pour tous les pays qui le souhaitent en Europe, au Moyen-Orient, dans le Golfe et même au-delà.
Merci, cher Yair, pour ta gentillesse et ton hospitalité.
Merci, cher Niko, pour l'ambiance dans laquelle s’est déroulée notre discussion.
August 22, 2021