Aujourd'hui, j'ai eu une série de réunions avec les représentants des partis parlementaires, à l'exception du KINAL. Je rencontrerai M. Loverdos la semaine prochaine, car aujourd'hui ce dernier avait des obligations préalables.
Bien entendu, ces discussions font partie des contacts réguliers avec les partis sur les questions de politique étrangère ; tel est le mandat que m'a confié le Premier ministre, M. Kyriakos Mitsotakis.
J'ai évoqué les récents développements relatifs à la question chypriote à la lumière des annonces illégales de la Turquie sur Varosha.
Comme vous le savez, il y a eu une activité intense la semaine dernière sur cette question et, ce en étroite coordination avec la partie chypriote, avec le Président, M. Nikos Anastasiadis, et avec mon collègue, M. Nikos Christodoulidis.
Le Premier ministre a d'ailleurs longuement évoqué cette question hier lors de ses contacts avec le Président chypriote et le monarque jordanien.
Notre objectif était de condamner les actions turques tant au sein de l'ONU et du Conseil de sécurité qu'au niveau de l'Union européenne.
Et je peux dire que cet objectif a été atteint malgré les réticences exprimées par certains Etats. Il est important que des pays comme les États-Unis, la Russie, la Chine, l'Inde, la France, l'Irlande aient condamné sans équivoque les annonces de la Turquie.
Il a également été précisé que si la Turquie poursuit son comportement transgressif, il y aura des répercussions.
En fait, la partie grecque, par le biais d'une lettre envoyée au Secrétaire général des Nations unies sur mes instructions, a réfuté les arguments infondés de la partie turque concernant la militarisation des îles de la mer Égée et de la Méditerranée orientale.
Dans le même temps, le rôle déstabilisateur de la Turquie dans notre région élargie a été souligné.
En commençant par le casus belli inacceptable. La Turquie est le seul pays de la planète à avoir proféré une menace de guerre contre un autre pays, qui plus est au cas où ce dernier exercerait ses droits légitimes.
La Turquie doit enfin comprendre qu'elle ne peut pas se comporter comme si nous étions au 18e ou au 19e siècle. Elle doit reconnaître que nous vivons au 21e siècle. Que l'Empire ottoman a cessé d'exister il y a 100 ans. Et que le respect du droit international et du droit de la mer est un principe fondamental pour les relations entre tous les États.
Et permettez-moi de dire que cette prise de conscience est également dans l'intérêt de la société turque, dont une grande partie, je pense, partage ces positions.
July 29, 2021