Dear Marise,
We are very happy for your presence here today in Athens, Greece.
La dernière visite du ministre australien des Affaires étrangères en Grèce remonte à 10 ans et nous sommes très heureux de l'accueillir aujourd'hui.
À propos, elle est également ministre des femmes et je profite de l'occasion pour la féliciter de l'excellent travail qu'elle accomplit pour promouvoir l'égalité des sexes.
Il s'agit d'un domaine hautement prioritaire pour nous, Grecs, tant dans notre pays qu'à l'étranger. Notre réunion d'aujourd'hui, une longue réunion, ainsi que la récente rencontre entre le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis et le Premier ministre australien Scott Morrison en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Glasgow, témoignent des relations étroites entre les deux pays.
Des relations intemporelles, fondées sur des liens d'amitié indéfectibles, tissés entre les peuples. Et nous sommes, et je tiens à le dire, particulièrement fiers des Grecs qui ont émigré en Australie, se sont intégrés à la société australienne et ont contribué au progrès et à la prospérité de leur nouvelle patrie.
D'ailleurs, la présence en Grèce et ici aujourd'hui de l'ambassadeur d'origine grecque d'Australie à Athènes en est une fière confirmation.
Notre diaspora en Australie est la base stable, le pont pour le développement et le renforcement des liens, non seulement d'amitié, mais de compréhension mutuelle entre les deux pays.
Madame la ministre et moi-même avons tous deux détenu le portefeuille du ministre de la Défense dans le passé. Je ne pouvais donc pas omettre de parler de nos luttes communes pendant les deux guerres mondiales.
D'ailleurs, Madame la ministre a eu la gentillesse de déposer une gerbe au mémorial du soldat inconnu avant son arrivée ici au ministère.
Et aujourd'hui, cette année, en 2021, en plus du 200e anniversaire de l'indépendance de la Grèce, marque également le 80e anniversaire de l'importante bataille de Crète. Et la Grèce, les Grecs, n'oublient pas les sacrifices de l'Australie, des Australiens, sur les champs de bataille des deux guerres mondiales.
Il y a 80 ans, Grecs et Australiens ont combattu côte à côte en Grèce continentale et en Crète pour défendre la démocratie et la liberté contre le totalitarisme et la tyrannie.
Et après ces 80 ans, malgré notre grande distance géographique, nous continuons à défendre les mêmes principes et les mêmes valeurs : la démocratie, les droits de l'homme, mais aussi le respect du droit international, en particulier le droit de la mer, la nécessité d'un règlement pacifique des différends, l'interdiction de la menace du recours à la force, comme le stipule explicitement la Charte des Nations unies.
Et, bien sûr, le respect absolu que nous devons tous avoir pour la souveraineté et les droits souverains des autres États. Contrairement à d'autres pays, qui s'obstinent à maintenir la menace de guerre, à interférer avec d'autres États, refusant de comprendre que l'ère de la politique de la canonnière appartient aux siècles passés.
Des pays qui concluent des accords de délimitation de zones maritimes non fondés et illégaux, basés sur des idéologies qui appartiennent au domaine de l’imaginaire et non de la légalité.
Et qui, dans le même temps, remettent en cause des accords exemplaires du droit international de la mer, comme l'accord entre la Grèce et l'Égypte sur la délimitation de la zone économique exclusive.
Et je suis particulièrement satisfait de la façon dont l'Australie traite le droit de la mer et l'UNCLOS, car il existe une large convergence de vues entre nous, ainsi qu'une convergence de vues sur la nécessité de respecter le droit international.
Après tout, l'engagement de l'Australie à mettre en œuvre la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer se reflète dans un certain nombre d'accords que vous avez signés, Madame la Ministre. Je pense que le dernier en date était celui du Timor oriental.
Pour notre part, nous avons résolu avec succès presque toutes les questions bilatérales avec nos voisins, l'Italie, l'Égypte, et avec l'Albanie, nous avons accepté de soumettre notre différend à la Cour internationale de justice de La Haye.
Tous ces accords permettent l'exercice sans entrave des droits souverains de notre pays et d'autres pays sur la base du droit international et du droit international de la mer.
Au cours de nos entretiens, j'ai également eu l'occasion d'informer la ministre en général sur les enjeux de la Méditerranée orientale et sur le rôle déstabilisateur de la Turquie dans la région.
Nous avons également discuté des relations entre l'Union européenne et l'Australie, des questions concernant l'Indopacifique, une discussion que nous poursuivrons pendant le déjeuner de travail.
Nous sommes convenus de renforcer notre coopération également au sein des organisations internationales afin de relever ensemble les défis modernes, tels que le changement climatique et la pandémie de coronavirus.
Je me réjouis de travailler en étroite collaboration avec l'Australie sur les questions de protection de l'environnement, et je voudrais dire en particulier sur les questions de protection de l'environnement marin, pour lesquelles l'Australie fait des efforts considérables.
Et nous sommes particulièrement heureux, et je l'ai dit, de notre coopération au sein des Nations unies, en termes de candidatures et notamment de candidatures au Conseil de sécurité, où, comme vous le savez, la Grèce mène une campagne électorale pour la période 2025-26.
J'ai remercié ma chère collègue pour le soutien de l'Australie, mais j’ai également demandé son aide dans les pays du Pacifique, les pays insulaires du Pacifique, auxquels l'Australie a évidemment un bien meilleur accès que nous.
Je tiens également à dire que nous sommes très heureux de notre coopération mutuelle dans le cadre de l'élection aux classes A et B de l'OMI, l'Organisation maritime internationale.
Ainsi que pour notre soutien mutuel pour les candidatures à l'UNESCO. Et je voudrais profiter de cette occasion pour remercier l'Australie pour son soutien à notre élection au Comité du patrimoine mondial. Je pense que c'est une Commission à laquelle la Grèce a été élue à juste titre. Et nous avons à notre tour soutenu l'Australie au sein de la Commission océanographique intergouvernementale.
Nous avons constaté, au cours de notre discussion, qu'il existe une grande marge de progression dans nos relations économiques à la suite de l'important investissement australien en Grèce dans le réseau de distribution d'électricité. Nous espérons également exploiter les possibilités d'investissement dans le tourisme, les transports, l'énergie, l'économie verte et l'industrie manufacturière.
Et aussi, nous avons convenu que notre première rencontre depuis dix ans, chère collègue, soit le début d'une série de contacts étroits entre nos deux pays, une visite du Président de la République, une visite du Premier ministre, nos propres rencontres, également des contacts entre les juristes, les scientifiques des deux ministères sur les questions du droit de la mer et du développement de l’UNCLOS.
Encore une fois, je vous remercie beaucoup de votre présence et de votre visite aujourd'hui, une visite que mon pays et moi-même attendions avec grand plaisir.
Encore une fois, vous êtes la bienvenue.
December 8, 2021