Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à l'issue de sa rencontre avec la ministre des Affaires étrangères de Belgique, Sophie Wilmès (Athènes, 17 juin 2021)

Déclaration du ministre des Affaires étrangères, Nikos Dendias, à l'issue de sa rencontre avec la ministre des Affaires étrangères de Belgique, Sophie Wilmès (Athènes, 17 juin 2021)« C'est avec un grand plaisir que j'ai accueilli aujourd'hui à Athènes la vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères de Belgique, Sophie Wilmès. Notre chère amie Sophie, bienvenue à Athènes.

C'est notre deuxième rencontre en quelques mois, depuis la fin du mois de janvier, lorsque je me suis rendu à Bruxelles dans le cadre d’une rencontre bilatérale. Et je suis vraiment particulièrement heureux, car après avoir laissé nos relations bilatérales stagner pendant près de quinze ans, maintenant nous œuvrons à nouveau en faveur de leur reprise.

Les bases solides sont déjà là - notre partenariat au sein de l'Union européenne, nos liens alliés au sein de l'OTAN et un excellent climat entre nos pays.

Comme nous avons déjà eu l'occasion d'en discuter - nos discussions se poursuivront ensuite pendant le déjeuner - et comme cela a été signalé hier lors de la réunion avec le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, il y a beaucoup de possibilités de renforcer la coopération tant au niveau bilatéral que dans le cadre de notre participation aux organisations internationales.

Par ailleurs, nos pays ont beaucoup en commun, non seulement en termes de taille et de population, mais aussi sur le plan historique. Permettez-moi de souligner que nos États indépendants ont été créés à la même époque, au XIXe siècle, après les guerres napoléoniennes. Nous célébrons cette année le Bicentenaire de notre Révolution en 1821, qui a conduit au protocole de Londres en février 1830. Quelques mois plus tard, la Belgique indépendante est fondée, ce qui a été également approuvé formellement par un traité à Londres.

En ce qui concerne l'avenir, je pense que vous serez d'accord avec moi, ma chère Sophie, pour dire que nous avons constaté l’existence d’un potentiel important dans l'économie, l'énergie, les ressources renouvelables, les nouvelles technologies et l'environnement. Nous devons saisir l'occasion et encourager les contacts commerciaux entre nos pays. La Belgique est un investisseur très important en Grèce.

Nous espérons également que le tourisme reprendra, maintenant que nous avons surmonté la pandémie, et que nos amis belges visiteront à nouveau la Grèce en grand nombre comme par le passé.

Nous avons également discuté d'autres questions. Comme vous le savez, lundi se tiendra à Luxembourg le Conseil des ministres des affaires étrangères.

Nous avons parlé de la Turquie. J'ai informé la ministre belge de manière plus détaillée, tant sur mes rencontres avec mon homologue turc que sur la rencontre entre le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, et le président Erdogan, mais aussi sur le niveau et les problèmes des relations gréco-turques en général. J'ai expliqué très clairement que "la glace a été brisée", mais qu'il existe encore de très grands, très importants désaccords avec la Turquie.

Nous avons discuté de la question chypriote et j'ai réitéré la position grecque à mon collègue, à savoir que la Grèce a toujours soutenu le cadre prévu par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et le droit international et qu'elle considère que la position turque relative à une solution à deux États ne peut absolument pas faire l’objet d’une discussion.

Nous espérons qu’à l’égard de la question chypriote, comme à l’égard de toutes les autres questions, la Turquie choisira la voie du droit international, de l'ordre légal et de la coopération.

Par ailleurs, je pense que c'est de cette manière que le Conseil européen aborde les relations euro-turques, ma chère Sophie, avec la conditionnalité et la réversibilité qui est prévue, si la Turquie procède de nouveau à des activités arbitraires.

Nous discuterons au cours du déjeuner des questions concernant la Libye et la Syrie. C'est précisément parce que l'ordre du jour était particulièrement chargé que nous n'avons pas eu le temps de le faire jusqu'à présent. Je réitérerai à mon homologue belge la position grecque immuable selon laquelle toutes les forces étrangères et les mercenaires doivent quitter la Libye immédiatement, avant la tenue des élections.

Nous avons longuement discuté des Balkans occidentaux. J'ai eu l'occasion d'expliquer à Sophie la position de la Grèce qui accorde une  très grande importance aux Balkans occidentaux et à leur potentiel pour l'avenir européen. Nous ne pouvons pas laisser un « trou noir » au cœur de l'Europe.

Nous avons également discuté des questions relatives à l'OTAN et de notre coopération dans ce contexte.

C'était une excellente opportunité pour moi et je voudrais vous remercier du fond du cœur, Sophie, pour votre présence ici à Athènes et former l'espoir que des contacts bilatéraux entre nous auront lieu à intervalles très réguliers et courts.

Merci beaucoup d'être là aujourd'hui.

Enfin, je voudrais vous souhaiter bonne chance pour le match d'aujourd'hui contre le Danemark. Comme vous le savez, le Danemark jouit d’une immense vague de sympathie  à cause de ce qui s'est passé avec Eriksen, mais il est également très important que De Bruyne soit de retour au jeu. Je vous souhaite tout ce qu’il y a de meilleur.

June 17, 2021