[Salutations en norvégien]
C'est un grand plaisir de vous rencontrer à Oslo. Et je vous remercie également de m'avoir fait me sentir si bien chez moi. Je vous remercie également d'avoir compris qu'aujourd'hui est une occasion d'améliorer nos relations et de rappeler que nos relations sont fondées sur nos principes communs.
Ma présence ici aujourd'hui, aux côtés du Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, M. Fragogiannis, montre que nos relations économiques bilatérales sont très importantes pour nous. Je vous remercie de l'apprécier et de créer cette ouverture pour nous, pour travailler et essayer d'attirer les investissements norvégiens.
Et aussi, la coopération maritime ; nous avons tous deux de grandes flottes maritimes, un grand intérêt pour la navigation. Et je dois dire qu'il est très important que nous soyons ensemble dans ce domaine.
Nous pourrions également travailler à une coopération accrue dans le cadre de « projets verts ». Vous êtes un pays très respectueux de l'environnement et nous le sommes aussi. Le gouvernement du Premier ministre Mitsotakis est également un gouvernement vert. Et nous aimerions beaucoup travailler avec vous à la protection de la mer.
Je tiens également à saluer le rôle de la Norvège dans le respect du droit international, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour 2021-2022. J'espère que nous n'aurons pas besoin de votre aide, mais nous sommes heureux que vous soyez là.
Comme vous le savez, la Grèce aspire également à devenir un membre non permanent pour la période 2025-26.
Par ailleurs, nous sommes alliés au sein de l'OTAN depuis 70 ans maintenant.
Je dois dire ouvertement que nous respecterons pleinement nos engagements au sein de l'OTAN.
En ce qui concerne l'Ukraine, je vous ai informé que je me rendrai à Moscou pour rencontrer notre collègue Sergei Lavrov vendredi.
Nous appelons à la désescalade. Je pense que c'est ce qui devrait se produire.
Nous avons un intérêt supplémentaire en Ukraine, en plus d'être un pays qui croit en la souveraineté et l'intégrité territoriale de tous les pays du monde ; nous avons une importante communauté grecque juste à côté de Marioupol, 150 000 personnes, juste des deux côtés de la ligne de contact. Et nous nous soucions beaucoup de leur bien-être là-bas.
Je vais également en parler à Sergei Lavrov.
Je vous remercie également de m'avoir transmis votre savoir-faire sur la manière dont les choses fonctionnent dans cette région. Votre profonde connaissance de la Russie et vos contacts avec la Russie au cours de l'année sont, si vous me le permettez, un manuel très utile pour nous permettre de comprendre comment on peut travailler avec la Russie.
J'ai également eu l'occasion de vous informer des défis auxquels nous sommes confrontés dans la mer Égée.
Je vous ai dit que nous sommes confrontés à des violations de notre espace aérien sur une base presque quotidienne, de la part de la Turquie.
Je dois dire que nous sommes confrontés à une situation dans laquelle les hauts responsables turcs, une fois de plus quotidiennement, se sont lancés dans un « barrage » de déclarations illégales et provocatrices à notre encontre. Des déclarations qui n'ont rien à voir avec le droit international. Des déclarations qui n'ont rien à voir avec le droit international de la mer.
Je suis vraiment désolé de constater que la Turquie choisit ce moment précis, alors qu'il y a un besoin profond de solidarité de l'OTAN et un besoin profond de montrer à tout le monde que nous tenons à nos principes de souveraineté et d'intégrité territoriale, que nous défendons ces principes. C'est à ce moment précis que la Turquie choisit d'utiliser des mots qui sont une provocation contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Grèce.
Cela étant dit, je dois dire que ce genre de déclarations remet en question l'engagement de la Turquie envers l'OTAN ; il remet en question l'engagement de la Turquie envers les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies.
Encore une fois, la Grèce est toujours prête à s'engager dans un dialogue constructif avec la Turquie, à une condition : ce dialogue doit se dérouler selon les règles du droit international et du droit international de la mer. Il ne peut s'agir d'un dialogue sans règles.
Encore une fois, merci beaucoup pour votre aimable hospitalité. C'est un grand plaisir d'être ici aujourd'hui à Oslo et si vous me le permettez, je serais heureux d'avoir la chance de vous accueillir à Athènes.
February 16, 2022