Monsieur le Secrétaire général,
Je tiens à vous remercier de votre visite aujourd'hui au ministère des Affaires étrangères. Vous avez servi la communauté internationale pendant une décennie dans des conditions très difficiles.
Malheureusement, la situation de l'humanité, comme vous l'avez observé, ne s'est pas particulièrement améliorée. Bien au contraire. Les forces révisionnistes piétinent les principes fondamentaux du droit international. En particulier la Charte des Nations Unies, dont l'article 2.4 interdit expressément la menace ou l'usage de la force. Et c'est la situation à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui en Ukraine.
Parallèlement, la Grèce est confrontée à des menaces quotidiennes émanant de notre voisin, la Turquie. Nous relevons ce défi en soulignant toujours le respect du droit international. Le principe de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de tous les États.
J'ai noté qu'hier, la Turquie a déclaré qu'elle utiliserait « tous les moyens et méthodes légaux afin de protéger ses intérêts ». C'est dans une déclaration du Conseil national de sécurité de la Turquie. Je comprends cette référence aux « moyens légaux » comme une reconnaissance, même indirecte, de la part de la Turquie qu'elle doit respecter le droit international. Évidemment, cela inclut, au minimum, l'abandon de la menace de guerre contre la Grèce, le fameux casus belli.
Comme nous l'avons déclaré à plusieurs reprises, la Grèce est prête à s'engager dans un dialogue constructif avec la Turquie, mais sur une base solide, celle du droit international, de la Charte des Nations unies et du droit international de la mer.
Permettez-moi de vous remercier une fois de plus pour votre présence à Athènes et au ministère aujourd'hui. C'est un grand honneur pour nous. Et, si je puis me permettre, la projection de l'idée des Nations unies dans cette période difficile est très importante pour notre pays, notre région, et aussi pour le monde.
September 29, 2022